L'isolement des tuberculeux et la lutte contre la tuberculose : le dispensaire, le quartier spécial, l'hôpital suburbain : rapport / par M. Léon Bourgeois.

  • Bourgeois, Léon Victor Auguste, 1851-1925.
Date:
1906
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Credit: L'isolement des tuberculeux et la lutte contre la tuberculose : le dispensaire, le quartier spécial, l'hôpital suburbain : rapport / par M. Léon Bourgeois. Source: Wellcome Collection.

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    niques qui encombrent ses services et dont les tuberculeux forment une si grande part, c’est à tous ces degrés et à toutes ces conditions variables du mal qu’elle doit opposer des moyens d’action et c’est par une organisation métho- dique de la lutte contre le mal qu’elle doit procéder, en multipliant ses moyens d’action suivant les formes et les degrés du mal. III. — Suivant le degré du mal, le traitement de la Tuberculose doit être: 1° Ou assuré au dehors, chez le malade lui-même, et dans sa famille, —• lorsqu’il n’en résultera aucun danger pour celle-ci ni pour lui-même, — grâce à un système de consultations, externes, de secours en nature ou en argent, de conseils et de prescriptions d’hygiène, constituant en somme le type de la cure de dispensaire. 2° Ou assuré dans un quartier d’hôpital ou dans un hôpital, dans Paris même, lorsque des raisons d’ordre médical exigent l’hospitalisation, n’exigeant pas ou ne permettant peut-être pas le transfert hors de Paris,— ou lorsque des raisons sociales interdisent la séparation de la famille, et rendraient trop pénible un trop grand éloignement. Les hôpitaux ou les quartiers spéciaux destinés à cette catégorie de malades doivent être organisés, non comme des établissements généraux, mais dans les conditions pai’ticulières d’aération, d’orientation et d’outillage hospitalier exigés pour un traitement véritable de la Tuberculose. 3° Ou, enfin, assuré dans des hôpitaux ou des quartiers spéciaux hors de Paris, toutes les fois que les conditions des deux cas précédents ne se présentent pas,— c’est-à-dire toutes les fois que ni médicalement, ni socialement le malade n’a intérêt à être conservé dans un hôpital parisien, toutes les fois notamment qu’il s’agira d’un séjour possible d’une assez longue durée, pour lequel les influences atmosphériques et climatériques ont naturellement le plus d’effet. Les hôpitaux ou quartiers spéciaux doivent être situés, orientés, outillés bien entendu en vue de la véritable cure. IV. — Pour que chaque malade ou chaque groupe de malades trouve dans cette organisation hospitalière tripartite la place qui lui convient réellement, il faut que ces trois moyens d’action de l’Assistance publique soient reliés les uns aux autres par une pensée et une direction communes, il faut que le tuber- culeux puisse être, selon les changements de son état, soit observé et suivi par le service de la consultation et du dispensaire, soit placé immédiatement dans une salle de l’hôpital d’où dépendra ce dispensaire, soit désigné pour un transfert dans l’hôpital extra-urbain. Il est possible, il est probable que plus d’un de nos malades pourra passer successivement par chacune de ces trois sélections. D’où la nécessité de donner son dispensaire à chacun des hôpitaux ou quartiers spéciaux parisiens affectés à la Tuberculose, et d’établir des rela- tions régulières avec un hôpital ou un quartier spécial surburbain.