Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 2 mai 1838 / par Jean-François Gisclard.

  • Gisclard, Jean-François.
Date:
1838
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 2 mai 1838 / par Jean-François Gisclard. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    6/20 (page 6)
    pie , qu’en articulant très vite, on peut prononcer assez nettement huit syllabes en deux secondes ; or le son parcourt deux fois trois cent quarante mètres en deux secondes , par conséquent, si un écho se trouve à 340 mètres seulement, il renverra successivement dans leur ordre toutes les syllabes , de sorte que la première reviendra à l’observateur après la deuxième seconde, c’est-à-dire , à l’instant où la dernière sera prononcée. A cette distance un écho pourra donc prononcer 7 ou 8 syllabes, on en cite qui répètent jusqu’à 14 ou 15 syllabes. Il n’est nullement nécessaire que la surface réfléchissante soit dure et polie ; car on observe souvent à la mer que les nuages forment écho, et surtout que les voiles d’un bâtiment éloigné, lorsqu’elles sont bien tendues, forment des échos assez parfaits. Les ondes sonores doivent aussi être réfléchies dans un atmosphère sans nuage, quand le soleil dans toute sa force répend une vive chaleur à la surface de la terre ; car les divers points d’une plaine ou d’une coline ne peuvent être également échauffés; l’évaporation, les ombres et d’autres causes s’y opposent. Cette inégalité de température détermine une foule de courants chauds ascendants et de courants froids descendants , dont la densité n’est pas la même. Ainsi l’onde sonore se réfléchit en partie à chaque passage d’un courant dans l’autre, et, si le son réfléchi n’est pas assez fort pour former l’écho, il atténue cependant le son direct d’une manière sensible. C’est sans doute par cette raison, comme le fait remarquer M. de Homboldt, que le son se propage toujours à de plus grandes distances la nuit que le jour , même au milieu des forêts, où les animaux calmes et silencieux pendant le jour, troublent et agitent l’atmosphère de mille bruits confus pendant la nuit. L’explication des échos multiples, c’est-à-dire , qui répètent plusieurs fois la même syllabe , repose encore sur le même principe ; car un son réfléchi, ayant la propriété de se réfléchir de nouveau, il est évident que deux surfaces réfléchissantes pourront se renvoyer le son comme deux miroirs opposés se renvoient la lumière. Aussi, c’est entre des tours ou des murs parallèles et éloignés que les échos multiples se font entendre. Lorsqu’on produit un son très intense et soutenu dans une galerie,