Essai sur la désarticulation de la cuisse : suivi d'une nouvelle observation, couronnée de succès : thèse inaugurale présentée à la Faculté de médecine de Paris / par Ed. Verdat.

  • Verdat, Édouard.
Date:
1846
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Credit: Essai sur la désarticulation de la cuisse : suivi d'une nouvelle observation, couronnée de succès : thèse inaugurale présentée à la Faculté de médecine de Paris / par Ed. Verdat. Source: Wellcome Collection.

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    des essais au cadavre, soit des expériences sur des chiens. Barbet auquel le grand prix fut décerné se prononça pour l’opération dans les cas 1° d’écrase- ment de la cuisse, par un boulet ou par un autre corps contondant; 2° dans le scaphèle borné très haut vers la région trochantérienne. A l’appui de son assertion il cite l’opération faite par Lacroix d’Orléans. L’observation portait sur un jeune homme, affecté de gangrène des deux extrémités inférieures, produite par l’usage du seigle ergoté. Il amputa à 4 jours d’intervalle les deux cuisses dans l’article. Le malade ne mourut que le 15me jour après la première opération et non des suites immédiates de celle-ci. Le principal mérite de Morand est d’avoir rassemblé les mémoires écrits sur ce sujet. Il en a donné une analyse détaillée dans ses opuscules de chi- rurgie (tom. I. page 176). A dater de cette époque les chirurgiens les plus éminens prirent parti pour ou contre cette opération. Il faut arriver jusqu’aux guerres de la révo- lution française et à Larrey pour la voir établir en méthode générale, dans certains cas donnés. Avant 1790 elle fut faite par quelques chirurgiens chez des malades atteints de gangrène, remontant jusqu’aux trochanters ou même aux os du bassin et affectant toute l’épaisseur du membre. Tels sont les cas de Lacroix, de Laube (Schmucker, Yermischte chirurgische Schriften, vol. III. pag. 96), Perraut de St. Maure (Sabatier, médecine opératoire, tom. IV. pag. 542). Les parties molles étant plus ou moins complètement mortifiées, il s’agissait seulement de détacher l’os des quelques fibres vivantes auxquelles il pouvait encore adhérer: on n’avait donc à craindre ni douleur, ni hémorrhagie etc. Ce n'était point une désarticulation proprement dite, mais une simple excision de l’extrémité scaphélée. Brasdor, Tissot et Bilguer eurent beau la défendre, elle succomba pendant quelque temps sous le blâme de ses agresseurs, parmi lesquels nous remar- quons surtout Callisen et Pott. Ce dernier en parle de la manière suivante. » Bilguer et Tissot sont, à ma connaissance, les seuls chirurgiens distingués » qui dans certains cas préfèrent la désarticulation de la cuisse à l’amputation » dans sa continuité.(< Après quelques citations il ajoute: » Quoique cruelle » l’amputation dans l’articulation est praticable. J’ai assisté à cette opération, » mais ne la ferai jamais, si ce n’est sur le cadavre. Il n’y a point de com- » paraison possible entre cette amputation et celle dans l’articulation scapulo-