De l'apoplexie sanguine : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 5 août 1837 / par Gustave-Adolphe Raichon.

  • Raichon, G.A.
Date:
1837
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: De l'apoplexie sanguine : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 5 août 1837 / par Gustave-Adolphe Raichon. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    6/24 (page 6)
    taque est toujours le prc%age d’une autre , les memes prédispositions, les mêmes circonstances, et souvent aussi les mêmes imprudences , ramenant des attaques de plus en plus redoutables ; et s’il n’a recours de bonne heure aux conseils de l’homme de l’art, aux préceptes de l’hygiène , il ne tarde pas à succomber emporté par une attaque fou- droyante , ou lentement consumé par le cortège morbifique d’une interminable paralysie. DÉFINITION. On donne le nom d’apoplexie ( du mot grec aTroTr^emw, frapper fortement ), à une maladie caractérisée par la perte subite et plus ou moins complète des sensations et du mouvement, sans que la respira- tion et la circulation soient suspendues. HISTORIQUE. Les anciens avaient observé cette maladie, mais ils étaient bien loin d’avoir sur sa nature les mêmes idées que nous. Leur manque de con- naissances en anatomie pathologique les empêcha d’en approfondir la cause , ils n’en voyaient que les symptômes ; aussi l’apoplexie fut con- fondue pendant plusieurs siècles avec un grand nombre d’affections soporeuses. Le Père de la médecine en a parlé , mais il ne la décrit nulle part. Galien l’expliquait par l’accumulation subite d’une humeur froide et mélancolique dans les ventricules du cerveau. Avicenne l’attribuait à un épanchement survenu dans la circulation des esprits sensitifs et moteurs. Jusqu’au temps de Wepfer, de Valsalva et surtout de Morgagni, les hypothèses les plus extraordinaires et souvent les plus invraisembla- bles n’ont pas cessé de régner sur cette affection. C’est aux nombreuses recherches de ce dernier, basées sur l’anatomie pathologique, qu’on doit principalement la division de l’apoplexie en nerveuse , séreuse et