Paralysies bulbaires dans la maladie de Basedow / par L. Bourguet.

  • Bourguet, L.
Date:
1889
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Paralysies bulbaires dans la maladie de Basedow / par L. Bourguet. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    1/12
    GAZETTE HEBDOMADAIRE DES SCIENCES MÉDICALES DE MONTPELLIER. SOMMAIRE. — Travaux Originaux. — Traitement de la Tubercu- lose vertébrale ; par M. le Dr Forgue, Professeur Agrégé, suppléant de M. le Professeur Dubrueil. Clinique médicale, service de M. le Professeur Grasset. Paralysies bulbaires dans la maladie de Basedow; par L. Bourguet, Interne des Hôpitaux. Revue des Sociétés Savantes. — Compte rendu de l’Académie de Médecine; — de la Société de Biologie. Revue des Journaux.— Tube de caoutchouc évacué par l’anus, chez une opérée d’Ovariotomie. Thérapeutique. — Sozoïodol. Variétés. —École de Santé militaire de Lyon.— Décrets (Suite et fin). Nouvelles. TRAVAUX ORIGINAUX. Chirurgie. Clinique chirurgicale de l'Hôpital Saint-Éloi. Traitement de la Tuberculose vertébrale ; par M. le Dr Forgue, Professeur Agrégé, suppléant M. le Professeur Dubrueil. Messieurs, Vous pouvez, en ce moment, étudier dans nos salles di- vers types de tuberculeux vertébraux. Nous allons voir ce que peut pour eux la thérapeutique. Le mal vertébral est une des variétés de tuberculoses qui profitent le plus d’une persévérante et correcte médication générale. Dans les hô- pitaux d’enfants, ne voyait-on point autrefois les gibbeux relégués, en compagnie des coxalgiques et des scrofuleux à suppuration intarissable, dans le service des chroniques, où ils ne relevaient que de la pharmacie et des médecins? Et, comme l’observe Verneuilceux-ci n’avaient pas de plus mauvais résultats que les chirurgiens, en prescrivant des médicaments et en ordonnant de l’hygiène. De l’air ; de la lumière; des habitations saines et bien exposées ; quand on peut le prescrire, quelques semaines de séjour aux plages marines ; une saison aux eaux chlo- rurées-sodiques, à Salies de Béarn, dont les eaux-mères font de véritables résurrections, à Bourbon-l’Archambault,à Néris, à Bourbonne ; voilà le programme de traitement hygiénique des malades à vertèbres tuberculeuses. Mais il y a les gibbeux pauvres, il y a les gibbeux intransportables, qui sont condamnés au lit, à l’hôpital, à la réclusion en 1 Verneuil ; Bulletin de l’Académie de Médecine de Belgique, 1886, pag. 1189. Tom. XI. espaces confinés ou malsains ; et poureux il ne reste que les prescriptions alimentaires et les ordonnances médicamen- teuses. Le formulaire banal de toutes les tuberculoses est ici applicable: huile de foie de morue, quinquina, fer, ar- senic et phosphate de chaux, voilà la gamme thérapeutique que le clinicien variera suivant les indications ou la tolérance; alimentation riche en azote, viande, poudres de viande, sa- laisons, beurre salé, voilà les ressources alimentaires qui doivent surtout composer la cuisine des tuberculeux. L’hyg:èneet le régime peuvent beaucoup pour les gibbeux; mais le traitement local des vertèbres malades conserve la place prépondérante. L’important est qu'il arrive à temps ; aussi,précocité diagnostique et efficacité thérapeutique sont ici étroitement corollaires. C’est surtout parce que nous avons appris à reconnaître le mal de Pott en ses premières périodes; c’estp irce que nous portons le diagnostic de meilleureheure, sansattendre que la triade symptomatiquesoit au grand com- plet, avant les grandes déformations, avant les paralysies et avant les abcès, que nous guérissons la tuberculose verté- brale dansdes proportions inconnues des vieilles statistiques. Schématiquement, étant donné un foyer tuberculeux vertébral, deux conditions l’aggravent, le développent, et préparent la déformation rachidienne : d’une part, le tra- vail d’ulcération tuberculeuse qui ramollit et détruit; d’au- tre part, les influences mécaniques qui dévient, compriment et affaissent la tige vertébrale. D’intervention chirurgicale raisonnable et valable contre la lésion tuberculeuse elle-même, du moins tant qu’un abcès n’a point créé une occasion opératoire, il ne saurait être question. Les anciens accordaient un haut crédit aux cautères appliqués de chaque côté les apophyses épineuses, aux vésicatoires successifs écorchant le dos des gibbeux, aux émissions sanguines locales, aux peintures à la tein- ture d’iode; les modernes ont perdu ces vieilles croyances. Nous estimons que le cautère, vanté par Pott, est au moins inefficace, qu’il paraît illogique et périlleux de faire suo- purer un malade déjà trop enclin à fabriquer du pus, et que les cautères n’ont même pas le mérite que leur avait attri- bué Marjolin «d’intimider les enfants et de diminuer leur funestepenchant à la masturbation». Quant aux vésicatoire*, ils ne sont guère capables que de dénuder douloureusement le derme, l’ouvrir aux inoculations, tourmenter les gibbeux, gêner le décubitus et l’application des appareils, et préparer les eschares. Les émissions sanguines locales et ventouses scarifiées ne sont qu’un reste de la barbarie broussaisienne ; et les badigeonnages iodés, quand ils n'atteignent point la 3