Essai sur les maladies aiguës de poitrine connues sous le nom de pleurésie et de péripneumonie : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le [...] mai 1836 / par André-Alexandre de Castetpivert.

  • Castetpivert, André Alexandre de.
Date:
1836
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Credit: Essai sur les maladies aiguës de poitrine connues sous le nom de pleurésie et de péripneumonie : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le [...] mai 1836 / par André-Alexandre de Castetpivert. Source: Wellcome Collection.

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    C’est surtout dans le dernier siècle, que des hommes d’un rare mérite se sont jetés dans une controverse longuement soutenue ; et on a de la peine à croire que des écrivains recommandables aient employé un temps précieux à approfondir une matière dont la connaissance, il faut le dire, n’esl d’aucune utilité réelle, puisque le traitement de la pleurésie et de la péripneumonie ne présente pas de différence notable. Deux profonds anatomistes , Haller et Morgagni, résolurent d’examiner cette controverse, le scalpel à la main. Le premier (1), après une suite d’expériences et de pénibles recherches, n’accorde, tout au plus, à la membrane séreuse, qu’un sentiment obtus; et le célèbre Morgagni rapporte, dans sa vingtième lettre anatomique, les nombreuses observations de Valsalva, et s’exprime de la manière sui- vante : « Nunc si nostras omnes et Valsalvœ observationes relegeris, facile intelligeSj longé proclivius nobis esse 3 eorum sententiæ adspitulari 3 qui lethalem pleuritidem doccnl, in sold pulmonis 3 id quod sœpé vidimus 3 quàm eorum qui agunt in solà pleur ce 3 id quod nunquam deprehendimus3 inflammalione consislere (2). » Servius, cité par Triller, rapporte avoir disséqué, à Piorne, les cadavres de trois cents pleurétiques, et toujours le siège du mal fut découvert dans un des lobes du poumon, la plèvre étant constamment intacte , ou tout au plus légèrement viciée (5). Des recherches si laborieusement multipliées auraient dû, ce sem- ble, fixer les esprits , lorsque Dehaen , toujours ardent à soutenir les opinions du professeur de Leyde (4), adressa une réplique virulente à l’ingénieux Haller. Tel était encore letat de la question , quelle partageait les suffrages du monde médical. Mais l’anatomie patholo- gique faisait des progrès : deux hommes s’élevèrent dans l’École de Paris, qui, infatigables dans leurs travaux, dédaignant le champ des (1) Elementa physiologiæ, lib. IV, § 1. (2) Épitre 21“', n° 5j. (5) Traduction de Sarcone, p. i5i. (4) Boerhaave, dans ses aphorismes, a traité séparément de la pleurésie et de la péripneumonie.