Le traitement du cancer de l'estomac par le gastro-entéro-anatostomose au bouton de Joubalay-Lumière (d'après 100 observations) / par G. Gayet.

  • Gayet, G.
Date:
1904
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Credit: Le traitement du cancer de l'estomac par le gastro-entéro-anatostomose au bouton de Joubalay-Lumière (d'après 100 observations) / par G. Gayet. Source: Wellcome Collection.

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    Villard. Le temps nécessaire pour l’appliquer est encore trop long pour que cette considération de rapidité soit capable de modifier l’opinion de ses adversaires. Si l’on tient compte, en effet, des incidents qui peuvent se pro¬ duire, des difficultés que peut offrir pour le rapprochement des branches de l'appareil le plus ou moins d’épaisseur ou de solidité des parois viscérales, des fils d’appui qu’il est nécessaire d’ajouter, on arrive à trouver que le gain est bien faible et n’a pas de quoi tenter un suturiste exercé. Il n’en est pas de même si l’on utilise le bouton de M. Jaboulay ; la rapidité de sa mise en place, la simplicité des manoeuvres opéra¬ toires nous ont souvent frappé quand nous assistions aux opérations de notre maître. Nous avons eu l’occasion de vérifier ces impressions par nous- même. La bienveillance de M. le professeur Jaboulay nous a permis de pratiquer sept fois dans son service l’anastomose gastro-intesti¬ nale pour cancer de l’estomac, et chaque fois nous avons employé son appareil. Les résultats nous en ont paru tellement satisfaisants que nous avons voulu les faire connaître, persuadé que ce serait rendre service aux chirurgiens et aux malades en reculant les limites de l’opérabilité, en permettant d’offrir les bénéfices du trai¬ tement palliatif à des cancéreux parvenus à la dernière période, celle de la cachexie et des tortures de la faim. Notre travail n’aurait qu’une bien faible valeur s’il s’appuyait seulement sur nos sept observations personnelles. On pourrait nous objecter le hasard heureux des séries; et, du reste, nos résultats sont encore peu éloignés. Mais, grâce à l’obligeance de notre maître qui nous a permis de compulser sa riche collection d’observations nous appuierons notre discussion sur un chiffre de cent malades opérés, dont nous avons pic retrouver Vobservation suffisamment détaillée. Ces 100 cas nous fourniront, pensons-nous, des éléments d’appréciation suffi¬ sants pour établir la valeur de l’opération, en poser les indications et en faire connaître les résultats. Mais ils ne comprennent pas toutes les interventions, plusieurs d’entre elles se rapportant à des malades que nous n’avons pu dépister et dont les observations n’avaient pas été prises. 1. Notre ami le professeur agrégé Bérard a bien voulu nous fournir cinq observations personnelles. Nous l’en remercions bien vivement ici.