Fièvre épidémique à Maurice en 1866-67 / par J. Labonté.

  • Labonté, J.
Date:
[1867?]
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Credit: Fièvre épidémique à Maurice en 1866-67 / par J. Labonté. Source: Wellcome Collection.

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    (s’injectait) et le pouls très rapide et fort. Les yeux étaient rouges (injectés,) la langue sèche, la soif vive, et le mal de tête très violent. La persistance de ces symptômes amenait bientôt le délire, qui rendait les malades très violents ; mais quand arrivait une tran- spiration abondante, tous ces symptômes disparais- saient au bout de douze ou treize heures. Dans les rémissions, le pouls qui auparavant mar- quait souvent 130, tombait à 90 ; le malade reprenai- connaissance, se plaignant de grande faiblesse, de dout leurs à l’estomac et d’un goût amer à la bouche. Cet in- tervalle, bien court d’ailleurs, était suivi d’un autre pa- roxisme, dans lequel tous les symptômes précédents s’aggravaient surtout la soif, le délire, les douleurs d’es- tomac et les vomissements de bile. A ce moment l’ha- îeine et les sueurs, commençaient à avoir une odeur désagréable. Si la maladie était négligée au début, les rémissions à ce moment, manquaient complètement, la peau se couvrait d’une transpiration froide et visqueuse. Le pouls était faible, irrégulier, la langue noire, sèche et dure; les douleurs d’estomac et les vomissements de bile plus violents. Quand les choses étaient arrivées à ce point, toutes les excrétions, surtout les selles, étaient involontaires et d’odeur repoussante ; les malades aulieu d’être alors dans un grand délire, étaient dans un état comateux ne s’agitant plus qu’à de rares intervalles,—des convul- sions, des soubresauts de tendons, du hoquet venaient se surajouter à tout cela ; les extrémités devenaient froides et se couvraient de tâches livides ; le corps ex- halait bien souvent Podeur cadavérique, des heures avant la mort.