Gnathon et Scymnus, deux artistes peintres découverts dans les Épidémies d'Hippocrate : à ce sujet, classification des personnages qui figurent dans les Épidémies et explication de la légende d'Hippocrate / par J.-P. Rossignol.

  • Rossignol, Jean-Pierre, 1804-1893.
Date:
1858
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Credit: Gnathon et Scymnus, deux artistes peintres découverts dans les Épidémies d'Hippocrate : à ce sujet, classification des personnages qui figurent dans les Épidémies et explication de la légende d'Hippocrate / par J.-P. Rossignol. Source: Wellcome Collection.

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    0 nuscrit D on ypacpsT, le peintre. Pour Scymnus, la Vulgalc donne toïï yvaos'oK, le foulon, tandis que le manuscrit G offre tou ypatpÉw;, le peintre, ainsi que le texte de Galien, où une main différente a changé cette leçon en yvacps'ioç, le foulon, dans le manuscrit R. Cette variation d’écriture s’explique. Rien n’était plus aisé que la confusion des deux mois, tant leur différence est légère. Aussi la même équivoque s’est-elle produite ailleurs, et j’en puis citer trois exemples assez curieux. Dans VEloge d'Agésilas de Xénophon, il est question des ouvriers employés à la fabrication et à l’ornement des armes de guerre, et l’historien dit : « Oi a-tSv)peTç xat crxuTEtç xat ypacpEtç toxvte; 7toX£[/.txà « 5-Xa xaxeoxEuaÇov (1). » Aujourd’hui on lit dans tous les textes de Xénophon ypacpEtç, les peintres ; mais les anciennes éditions donnent avec plusieurs manuscrits yvafst;, les foulons. Que ypacpstç, A?s pein- tres, soit la vraie leçon, cela ressort d’abord de la nature des choses ; ensuite Xénophon lui-même n’a laissé aucune incertitude sur ce point ; car dans les Helléniques, rappelant le même fait et répétant la même phrase, il emploie Çcoypdcpot, au lieu de ypacpE?; : (< Ot xaXxeïç <( xat ot cxuTOTop.ot xat ot Çtoypaepot ucIvteç uoXspttxà 0T;Xa xarsaxEua- « Çov (2). » Philonides, le poète comique, fut d’abord foulon, yvacpsùç, selon Suidas, et peintre, ypaepsbç, selon Eudocie. Enfin, dans les Hiéroglyphiques d’Horapollon, le chapitre LXV in- dique de quelle manière les EgypLiens représentaient un foulon (üwç yvacpla ypâtpouct) ; et la plupart des manuscrits ont donné, dans l’inti- tulé comme dans le corps du chapitre, ypacpÉa, un peintre. Les manuscrits nous laisseraient donc dans une complète incerti- tude, si nous en étions réduits à leurs seules indications. Heureuse- ment, je l’espère, nous pourrons découvrir la vérité par un autre moyen. En faisant le relevé des noms cités dans les Epidémies, on est frappé tout d’abord d’un caractère commun que présentent les diver- ses professions des malades traités par Hippocrate. Ces professions sont toutes serviles ou annoncent du moins des hommes de très- (') L 26.