Essai sur la dysenterie aiguë : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 3 août 1836 / par Élicio Loreilhe.

  • Loreilhe, Élicio.
Date:
1836
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Credit: Essai sur la dysenterie aiguë : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 3 août 1836 / par Élicio Loreilhe. Source: Wellcome Collection.

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    durant à peu près trois ou quatre heures , et qui sont alors rem placés par un sentiment de chaleur générale assez forte. Il se ma- nifeste une \ive épreinte dans le trajet du gros intestin; cette sensa- tion est souvent accompagnée de tranchées et d’une ardeur très- gênante, surtout dans le colon iliaque gauche. Le malade éprouve du ténesme , un besoin fréquent , Irrésistible et parfois continuel d’aller à la garde-robe ; il veut satisfaire ce besoin , et les violents efforts faits infructueusement doivent encore augmenter ses douleurs ; enfin, il arrive à évacuer une petite quantité d’une matière muqueuse ou puriforme, presque toujours mêlée de sang; d’autres fois cette matière est simplement sanguinolente. Les matières fécales, devenues plus abondantes au bout de trois ou quatre jours , ont une odeur spécifique , nauséabonde et fétide ; les déjections sont plus séreuses et moins mêlées de sang après un certain temps; mais les douleurs continuent et avec elles augmente le grand affaiblissement du malade. Nous n’avons jamais eu l’occasion d’observer la dysenterie à son début, si ce n’est dans quelques cas rares, où les malades, déjà atteints d’une autre affection , l’ont contractée subitement et sans causes connues à l’hôpital S'-Éloi. Alors elle n’a point ordinairement le degré d’intensité avec lequel elle se manifeste chez un individu robuste , bien quelle soit plus dangereuse ; et, pour mieux dire, en pareil cas , il est très-difficile de caractériser tout ce que renferme cette affection venant se surajouter à un autre état morbide, et de bien apprécier sa nouvelle influence sur un individu dont la santé est déjà plus ou moins détériorée. Nous ne pourrons donc nous baser que sur ce que nous avons observé, après trois, cinq, huit jours et davantage d’invasion , chez des individus jeunes et exempts de toute autre maladie avant l’époque de la manifestation du flux dysentérique. Ainsi nous aurons en vue dans ce travail , d’une ma- nière toute particulière , la dysenterie aiguë. Que nous ont offert les militaires atteints, depuis trois jours au moins, de celte affection lors de leur entrée à l’hôpital ? à peu de chose près les symptômes indiqués déjà : un grand accablement, la température de la surface du corps toujours un peu plus «levée que