Etude sur une cause de mort subite dans le rhumatisme articulaire chronique / par H. Chopy.

  • Chopy H.
Date:
1875
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Credit: Etude sur une cause de mort subite dans le rhumatisme articulaire chronique / par H. Chopy. Source: Wellcome Collection.

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    <: 30 juitti — Depuis quelques jours, la malade a de l'embaiTaB gastriqué', de la fièvre, des vomissements. On a constaté la veille sur le genou cautérisé, l'existence de petites plaques rouges. Ce matin, on observe une large plaque érysipélateuse, occupant tout le genou, et le tiers supérieur de la face antérieure de la jambe. Quelques ganglions de l'aine sont engorgés. juillet. — La malade est très-excitée ; la rougeur érysipélateuse s'est étendue; il y a un peu de lymphangite aréolaire à la région inguinale. Pouls, 100. A la visite du soir, on ausculte avec soin le cœur, afin de s'assurer s'il n'existe pas de l'endocardite (complication signalée dans l'éry- sipèle). Pi-; s de souffle, pas de bruits anormaux, mais quelques irrégu^ larités. Le pouls est petit, à peine perceptible, le choc du cœur est senti difficilement, il y a un affaiblissement considérable de la systole. : 2 juillet. — Les signes stéthoscopiques du cœur sont les mêmes ; toujours pas de souffle ni de bruits anormaux. On remarque què la face et les lèvres ont pris une légère tèinte asphyxique. La plaque érysipélateuse n'a pas changé. 3 juillet. — A la visite du matin, à 9 heures, aii moment où l'on ausculte le cœur, la malade pâlit tout-à-coup et meurt subitement. -— On croit d'abord à une syncope passagère, mais tous les soins employés en pareille circonstance sont superflus. Chose remarquable, au moment même où le cœur s'est arrêté comme dans une syncope, on voit la plaque érysipélateuse pâlir, puis disparaître. ■' L'autopsie est faite 24 heures après la mort. Poumons. — A l'ouverture de la cavité thoracique, on constate qu'il n'existe pas d'adhérences pleurales. ' Sur la coupe du poumon gauche, rien de particulier, rien dans les gi'osses veines pulmonaires du même côté. — Œdème pulmonaire à droite, quelques taches ecchymotiques sous le feuillet viscéral de la •plèvre. Les ganglions bronchiques sont noirâtres et épaissis ; quelques tubercules au sommet des deux poumons. Pas de noyaux apoplectiques, rien non plus dans les veines pulmo- naires du côté droit. Gmur. — Rien à noter sur le péricarde. Le cœur est mou, dilaté, volumineux ; sur la face antérieure et surtout sur le ventricule droit