L'abrégé de la Médecine curative ... / [Louis Le Roy].

  • Le Roy, Louis
Date:
1836
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Credit: L'abrégé de la Médecine curative ... / [Louis Le Roy]. Source: Wellcome Collection.

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    28 ment. C’est aussi une opération plus propre pour certaines gens, que celle de purger ou faire vomir; chacun adopte le sujet qui lui plaitle mieux. ïi est incontestable que la sortie du sang des vaisseaux est accompagnée d’une portion de la Sérosité ou fluide humoral qui circule avec lui. C’est à l’évacuation de cette portion de matières, causes efficientes de la douleur et de tous les désor- dres dans la circulation, que l’on doit le soulagement momentané que la saignée ou les sangsues semblent procurer. C’est cette partie fluide des humeurs qui, selon le degré de leur déprava- tion, donne au sang le défavorable aspect qu’il présente après une saignée. C’est la nature viciée des humeurs, leur consis- tance, leur couleur, qui l’ont rendu dans l’état de dépravation apparente où on le remarque. C’est donc d’apFès une grave méprise que l’on dit que le sang est gâté, mauvais, échauffé, brûlé, glaireux, âcre, épais, noir, etc. Toutes ces assertions devraient perdre leur appui, rien qu’au seul aperçu du produit de cette saignée, après qu’il est refroidi; car on voit distinctement, dans le vase qui l’a reçu, la partie sanguine et la partie humorale, alors séparées l’une de l’autre. A-t-on jamais remarqué au sang cette odeur infecte qui est le signe manifeste de la corruption ou de la corruptibilité, que l’on trouverait seulement dans les humeurs j si, en semblable occurrence, on les évacuait de préférence au sang ? Répondez a cette interpellation, hommes qui vous targuez de savoir, et qui éblouissez vos victimes en vous aveuglant vous-mêmes à la lueur trompeuse du sophisme ! Donc le sang est la partie la plus saine, la moins corruptible et la moins altérée. Il peut être chargé de matières gâtées, qui peuvent le gâter aussi ; mais les ressources de l’art sont inutiles ou sans efficacité, quand le moteur de la vie est corrompu, puisqu’au moment où le sang est arrivé en cet état, il ne peut plus y avoir d’existence à espérer. Section 3. — les sangsues. Oh ! quelle fâcheuse nouvelle a annoncer aux riverains des étangs fangeux où se fait la pêche des sangsues ! Une branche de commerce, qui n’est pas moins qu’extrêmement productive, se trouve coupée par la découverte que vient de faire l’inven- teur de certain instrument nommé Bdelojmèthe, qui vaudra in-