L'abrégé de la Médecine curative ... / [Louis Le Roy].

  • Le Roy, Louis
Date:
1836
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Credit: L'abrégé de la Médecine curative ... / [Louis Le Roy]. Source: Wellcome Collection.

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    ne la contredira pas ? Pour abréger sur cette grave question ÿ reportons-nous à ce que l’estimable auteur de l’introduction à ce volume , nous fait si bien connaître en son chapitre 2, quand il invoque le témoignage de Moïse et de saint Augustin. Il ne faut qu’ouvrir les jeux pour être convaincu que l’é- vacuation totale du sang donne à l’instant le coup de la mort ; et on ne voudrait pas reconnaître, quoique le fait soit sensible, que la diminution du volume de ce fluide cause la faiblesse du sujet, sa tristesse , sa maigreur , et le réduit à l’extrémité ! ce serait la chose la plus incompréhensible qui fut jamais..... pourtant, ce travers d’esprit existe : résolve qui pourra le problème. Quand donc, enfin, saura-t-on que le sang ne fait qu’un avec la vitalité elle-même ou ses agens, avec les différens fluides destinés par la Nature à favoriser les mouvemens des parties multipliées dont se compose l’ensemble de l’économie animale ? Il faut espérer que l’illusion se dissipera un jour. Mais ne peut-on pas dire que ce jour , loin de s’approcher, s’éloi gne au contraire ? L’on était beaucoup revenu de cette pratique abominable, d’après laquelle on répandait le sang des malades sans aucun ménagement; la Saignée, jusqu’à défaillance, avait peut-être détruit plus d’hommes que toutes les guerres et toutes les épidémies. Toutefois, on semble tou- jours croire que le sang peut causer des maladies , et Ton peut dire qu’on n’a fait que changer d’instrument en em- ployant des sangsues pour le répandre. Le sang est le fluide épuré par la Nature. Toujours il tend à son épuration, par cela seul qu’il est le moteur de la vie. Ce principe circulant n’est ni ne peut être par conséquent la cause d’aucune souffrance , et moins encore de Ja mort pré- maturée. Seulement, et à proprement parler, il peut être, rela- tivement à ce qu’on lui impute à tort , le voiturier des matières qui causent les maladies et la mort, parce qu’il les entraîne avec lui dans le torrent de la circulation : enfin , tel que l’air est le véhicule du son qu’il porte aux oreilles des corps animés, le sang est aussi celui du fluide humoral, toujours susceptible de circuler avec le principe circulant, sans préju- dice du versement ou dépôt de ses parties délétères ou altérées. D’après l’incontestable cmtse des maladies dont on vient de voir l’exposé fidèle, est-il possible de ne pas reconnaître que