L'abrégé de la Médecine curative ... / [Louis Le Roy].

  • Le Roy, Louis
Date:
1836
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Credit: L'abrégé de la Médecine curative ... / [Louis Le Roy]. Source: Wellcome Collection.

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    dont il a déjà été parlé, et qui vont être indiquées dans le cha- pitre prochain, la durée de la vie humaine peut en être plus ou moins notablement abrégée. L’expérience vient à l’appui de cette vérité, et se trouve complètement appuyée par les observations qu’on peut faire dans l’état de maladie même ; car l’infection, signe incontes- table de l’altération des matières corruptibles, n’attend pas que la mort soit arrivée pour s’exhaler. Toujours l’infection la pré- cède, comme presque toujours elle présage l’inévitable trépas. Mais s’il restait quelque doute à cet égard, pourrait-il être levé plus sûrement et d’une manière plus sensible qu’après la mort du malade ? C’est alors, et surtout si le cadavre est soumis à une inspection anatomique, qu’on peut voir que la corruption a été la cause de la cessation de la vie. On se convaincra aisément que les humeurs sont les parties les plus corruptibles du corps humain, par la seule raison qu’elles sont excrémentitielles. Si elles ne l’étaient pas, elles ne s’évacueraient point par les voies des déjections, soit naturelle- ment, soit qu’elles aient été provoquées. Leur corruptibilité comme leur corruption ne sont-elles pas la cause de l’infection qu’on leur trouve toujours relative aux progrès de leur dégénération, quand elles sortent du corps ? C’est parce qu’il en est ainsi que les évacuations quotidiennes portent en elles l’exhalaison plus ou moins infecte qu’on leur remarque toujours, et que, dans le cas de maladie, les déjec- tions par les grosses voies, la sueur, et même la simple transpi- ration, entraînent des matières chargées de miasmes fétides, et que leur odeur est si souvent de nature à incommoder le ma- lade lui-même, et beaucoup plus encore les personnes qui lui prodiguent leurs soins. Ces vérités, qui se rattachent à d’autres non moins impor- tantes, et dont on trouvera une ample démonstration en diffé- rens points de cette Méthode, ne peuvent être méconnues , à moins de faire trêve avec le sens commun, ou de nier ce qui est clair jusqu’à l’évidence. Les humeurs sont saines ou présumées telles, tant que l’in- dividu qui les renferme en ses entrailles reste dans l’état de santé. Cependant il faut reconnaître ce qui est vrai, et ne ja- mais oublier que si, quoique déjà gâtées, les humeurs 11e font