L'abrégé de la Médecine curative ... / [Louis Le Roy].

Le Roy, Louis

Date:: 1836

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Credit: L'abrégé de la Médecine curative ... / [Louis Le Roy]. Source: Wellcome Collection.

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ce qui se passe dans plusieurs liquides où il y a aussi un agent formateur , ainsi qu’il est démontré par les effeîs résultans pour produire des corps coagulés et condensés, des peaux et même des membranes : tels sont le vin , le vinaigre, la bière, le cidre, etc. , où l’on trouve ces mêmes corps établis par la présence d’un agent qui réside en ces mêmes liquides , et celle d’un autre agent qui agit sur eux. La cause prédisposante au croup vient de ce qu’on ne se rend pas raison de la cause des maladies, et de ce qu’on veut toujours guérir sans le secours de la purgation, ce qui est de toute impossibilité. Les enfans sont très-sujets à des pléni- tudes, et, comme ils n’ont pas l’aptitude de cracher, ils n’ont point la ressource de l’expectoration. C’est mal à propos qu’on laisse à la Nature le soin de s’en décharger, puisque cet état a pu être suivi de l’affection croupale, de même qu’il a pu en être précédé. Par suite des progrès, et comme conséquence du principe de celte maladie, viennent les signes d’altération dans la santé ; c’est alors que la prévoyance est nécessaire ainsi que dans tous les autres cas d’indisposition des enfans. On ne doit pas craindre de purger jusqu’à l’entière guérison du malade; souvent l’application de l’article premier de l’or- dre du traitement pourrait suffire. C’est parce qu’on tient une conduite opposée, que la fièvre et les douleurs arrivent, que l’affection devient sensible, la respiration gênée, et que la voix change d’une manière tout-à-fait étonnante. Peut-être? alors a-t-on déjà à se repentir de ne point avoir pris l’avance dès les premiers temps de la maladie; il faut donc, sans perdre un moment, évacuer d’après l’article 3, avec le vomi-purgatif, au moins deux doses successivement, et le purgatif en troisiè- me ; sauf à réitérer de cette manière jusqu’à l’éloignement du danger; alors on se conduit d’après l’article 2, ou l’article 4» Si la matière purulente n’a pas séjourné assez long-temps pour avoir pu endommager les viscères , et si la membrane n’a point encore acquis une consistance trop compacte ou trop difficile à détruire, on sauvera le malade. Notrè petit-fils, attaqué de celte maladie, a éprouvé, par suite du vomissement, la rupture de la membrane , et il en a rendu une forte parcelle d’à peu près douze lignes de lon- gueur, présentant assez la forme d’une moitié de tuyau de plume fendu en deux parties. Des alimens doux, convenans à