L'abrégé de la Médecine curative ... / [Louis Le Roy].

  • Le Roy, Louis
Date:
1836
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Credit: L'abrégé de la Médecine curative ... / [Louis Le Roy]. Source: Wellcome Collection.

    201/322 (page 159)
    I CHAP. XIII, —* SECT. XIY» 159 qu’il serait absurde de couper un bras ou une jambe pour cela seul qu’il y serait survenu une douleur. Chacun a besoin de dents pour broyer les alimens : on sait aussi que dans une bou- che sans dents la langue articule difficilement ; du reste, les dents sont l’ornement de la bouche, contribuant souvent à la beauté du visage. L’extirpation des dents ne tarit point la source de la Fluxion; le sang peut fixer le séjour de celle-ci aux places que les autres occupaient, ou la déposer sur la dent voisine. 11 arrive que la Fluxion s’épanche sur toute la mâchoire, tellement qu’on ne peut plus distinguer laquelle de toutes les dents est la plus af- fectée. Les dents gâtées sont les seules qu’il soit convenable d’extirper. Cependant on remarque des personnes qui ont été fort sujettes aux maux de dents , et nous sommes du nombre ? et qui, ayant eu soin de se purger à propos , gardent depuis long-temps des dents attaquées de la carie , sans qu’elle ait lait de progrès sensibles ; et ces dents leur servent, à peu de choses près , comme si elles n’étaient point attaquées. On use de difïerens topiques qui soulagent, s’ils changent la Fluxion de place, ou s’ils l’amortissent; mais pourquoi s’ar- rêter à de vains palliatifs, quand un moyen curatif de ce genre de mal, et préservatif de maux plus dangereux, se présente pour les remplacer?... C’est la violence de la douleur aux dents qui détermine d’après quel article de l’ordre du traitement les humeurs doi- vent être évacuées , et l’on doit suivre celui qu’on croit propre à procurer le plus prompt soulagement. On distingue , pour le traitement, la personne qui depuis long-temps est sujette au mal de dents de celle qui en est attaquée récemment; l’article 2 pour celle-ci, et l’article 4 pour l’autre , sont indiqués. L’ar- ticle 3 est applicable lorsque, d’après les autres, le malade n’est point assez promptement soulagé. Le vomi-purgatif est nécessaire , et on le répète plus fréquemment, si le purgatif ne soulage pas avec assez de promptitude. Section i4- — polype. Le polype est une affection qui peut venir en differentes parties du corps ; mais le canal nasal en est le plus souvent at- taqué. C’est une excroissance charnue qui, pour le polype du. nez r naît à la base de la membrane pituitaire, et descend vers