L'abrégé de la Médecine curative ... / [Louis Le Roy].

  • Le Roy, Louis
Date:
1836
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: L'abrégé de la Médecine curative ... / [Louis Le Roy]. Source: Wellcome Collection.

    144/322 (page 102)
    a mourir: beau résultat sans doute, mais il laissera voir qu’il ne convient point atout le monde. Moins encore conviendra-t-il dans la spécialité de l’homœopathie; car si la maladie qu’elle doit faire éclore pour dévorer ou pour détruire l’affection mor- bide dont le malade est atteint, vient à manquer son coup, ce qui arrivera souvent, le pauvre patient pourra bien payer de sa vie les frais de la guerre des deux maladies belligérantes. Voila donc de quoi ajouter aux progrès du génie sj^stémati- que , et c’est encore cela de plus d’attrapé par le temps qui court..... CHAPITRE XI. Dénomination succincte des Maladies. Section i. Il y aurait trop à faire pour dénommer toutes les maladies; car si le génie créateur, sans cesse fertile, n’en invente pas, au moins il leur donne de nouvelles dénominations On con- viendra qu’il a été utile de donner à quelques manières princi- pales dont la maladie attaque la santé et la vie de l’homme, un nom particulier, à l’effet de pouvoir se rendre compte de l’importance et de la sensibilité des parties qui peuvent en être plus ou moins proptement lésées : mais il fallait en rester là. Au contraire, après avoir supposé qu’il pouvait exister des maladies distinctes par leur cause interne, on a prétendu en avoir découvert d’inconnues jusqu’alors, et le même esprit de systèmes leur a donné des noms propres, tout aussi scien- tifiques qu’elles-mêmes. Il semble qu’il ait été pris à tâche de faire divaguer l’esprit du commun des hommes sur ce point important, et c’est par la même cause que, le champ des con- jectures s’étant immensément agrandi, les idées des curieux ont pu et pourront long-temps encore se promener sans guide comme sans point d’arrêt. On parle toujours du siège des souffrances; mais personne n’a point encore fait connaître l’agent qui a pris siège pour faire ressentir ces mêmes souffrances. Si l’on a compris la cause des maladies, d’après l’explication que nous en avons faite, chapitre premier, Ton a d^es connaissances ultérieures, et Ton sait que les humeurs dépravées, dégénérées, corrom- pues ou putréfiées (tous mots à peu près synonymes), produi-