L'abrégé de la Médecine curative ... / [Louis Le Roy].

Le Roy, Louis

Date:: 1836

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Credit: L'abrégé de la Médecine curative ... / [Louis Le Roy]. Source: Wellcome Collection.

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Ainsi, tant de victimes de l’ignorance, de l’erreur ou des préjugés, succombent prématurément, ou passent le reste de leur vie dans des maux que l’on pourrait aisément détruire. On se contente de les adoucir; on fait diversion au moral par une variété de situations ; on tourne autour du point essentiel ; on ne l’aperçoit pas ; la maladie suit son cours , elle fait des progrès, et le malade périt.... Réfléchissez, lecteurs! Section 3. —• répugnance et de'gout contre les e'vacuans. Lorsqu’un traitement est de longue durée, lorsqu’il néces- site un nombre considérable de doses évacuantes, il n’est que trop ordinaire de trouver des malades qui éprouvent une forte répugnance contre les purgatifs , qu’ils n’ont pas trouvés mau- vais , que plusieurs ont même trouvés bons , lors du commen- cement du traitement : comment se rendre compte de cette singulière variété ? Il est moins question ici d’analyser la cause de la répugnance, que d’affirmer ce que l’expérience a prouvé et qu’elle démontre tous les jours, c’est à-dire que cette répu- gnance décroît par suite de la purgation , en proportion de la diminution sensible de la masse des humeurs de mauvaise nature que renferme le corps d’un malade. Combien de person- nes pourraient attester que la purgation qu’elles ont réitérée, malgré leur répugnance, a produit en elles une amélioration à cet égard, à laquelle elles étaient loin de s’attendre ! Tel mal s. de qui a eu besoin de tout 1 empire de sa raison pour vaincre la répugnance , a fini par n’être plus contrarié dans la suite , parce qu’il avait expulsé une forte partie de ses humeurs nauséabondes qui produisaient un invincible dégoût. Souvent cette cause matérielle agit par le souvenir de l’affection du dégoût qu’on a ressenti lors de la prise de la dernière dose. De là naît la répugnance caractérisée; le moral agit sur la partie physique , et réciproquement le physique sur le moral ; en outre, la répugnance peut bien avoir une autre cause probable dans un défaut d’analogie entre les évacuans et les humeurs : et ne pourrions-nous pas comparer ce défaut d’analogie avec l’antipathie qui existe entre le furet et le lapin ? Mais trê ve de eompai aison , et quelque grande que soit la répugnance, il ne faut jamais oublier que les purgatifs ne peuvent être suppléés. Il n’est point deux moyens de guérir ; il n’en est qu’un, parce qu’il n’y a qu’une cause de maladies.