L'abrégé de la Médecine curative ... / [Louis Le Roy].

  • Le Roy, Louis
Date:
1836
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Credit: L'abrégé de la Médecine curative ... / [Louis Le Roy]. Source: Wellcome Collection.

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    l’article 4> ma maladie étant évidemment chronique; mais bientôt le 3e fut sévèrement observé comme on va le voir, ïout-à-coüp ( c’était le malin a mon réveil ), je me sentis atta- qué d’une douleur violente dans le bas-ventre. Je me levai pour prendre une dose de purgatif, mais il m’était impossible de me redresser ; j’avais le corps ployé , courbé, le ventre sur les cuisses. J’avalai la potion. Je comptais qu’elle me délivre- rait bientôt de ma douleur qui augmentait toujours ; vaine espérance : plusieurs heures s’écoulèrent et je n’éprouvai point d’évacuation. Je pris une seconde dose dans l’espoir d’aider à ia première ; je n’en obtins pas plus de succès. J’en répétai une troisième et ainsi de suite. Il faut remarquer que ces doses étaient tantôt vomi-purgatives et tantôt purgatives, dans l’in- tention d’évacuer par une voie ou par l’autre ; mes tentatives ne furent qu’inutiles. J’usai de lavemens , même fortement purgatifs, toujours sans obtenir d’évacuation, et le mal allait croissant ; le déliré commençait a s’emparer de moi. Le bon Pelgas était là. Je ne vous laisserai pas mourir, me dit-il; l’âme tient au corps , et vous et moi ne faisons qu’un d’opinion. Je le pressentis sur la nécessité d’apposer les em- plâtres vésicatoires, et il me les apposa. Ce fut après que ces emplâtres eurent vivement attaqué la peau et attiré aux jambes une forte portion de la Sérosité, qui, par sa grande acrimonie , crispait mes intestins , que , libres par suite de cette diversion, l’évacuation s’établit avec une abondance propor- tionnée au nombre de huit à dix doses avalées les unes sur les autres. Quelle crise ! Tous ceux qui n’approuvaient point mon traitement, par défaut de conception ou de connaissances, à l'égard desquelles tant de gens sont encore en retard, furent forcés de céder à l’évidence. J’évacuai la putridité toute pure. Les effets en furent tels qu’il fallut ouvrir toutes les croisées de ma chambre , et que même mes voisins en dehors de la maison en furent incommodés. Chacun alors avoua que les plus im- portantes vérités en Médecine étaient encore, pour beaucoup de personnes , enveloppées d’un voile impénétrable, faute de connaissance du principe qui sert de base à cc^to Méthode. Mon corps ayant recouvré sa sensibilité ordinaire , je répé- tai la purgation jusqu’à cc que la masse de mes humeurs eu fut renouvelée , et d’après l’ordre de traitement de l’art. Ce traitement se composa d’enyirçm cent cinquante doses, prises