L'abrégé de la Médecine curative ... / [Louis Le Roy].

  • Le Roy, Louis
Date:
1836
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Credit: L'abrégé de la Médecine curative ... / [Louis Le Roy]. Source: Wellcome Collection.

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    que celle-là , elle pourra produire toutes sortes d’affections externes générales, la fièvre, les douleurs, et autres accidens, même de la plus grande gravité. De nombreuses observations prouvent que cette matière chaleureuse, qui peut se rassembler dans les entrailles, et partout ailleurs , peut aussi se fixer dans les viscères des pre~> mières voies, et les échaufïèr au point de faire éprouver une soif ardente. Toute sorte d’altération cesse après la sortie de la Fluxion , c’est-à-dire après que la purgation a été sufïisam- ment répétée, ainsi qu’elle doit l’être activement dans ce cas. C’est donc la même cause qui produit la soif, les cuissons a l'anus, la douleur, les clifférenssignes caractéristiques, plus ou moins inquiétans, dans tout état de maladie, et enfin, la mort, quand on n’expulse point ce qui peut l’amener. Nous nous croyons obligé de citer un autre fait de pratiqua qui ajoutera encore quelques traits de lumière à ceux que nous avons déjà répandus, sur les effets comme sur l’objet des pur-» gatifs. Un homme fut attaqué dans une joue par la Fluxion qui, en retirant la bouche , la porta vers l’une des oreilles $ if en était résulté une grande difficulté de parler, avec les incom- modités qui en devaient être la suite. Cet homme ne ressentait aucune douleur dans cette partie , et il n’y avait ni tumeur , ni inflammation. Il s’était fait traiter inutilement pendant plus de six mois , lorsqu’il nous fut adressé par plusieurs de ses amis. Pendant son traitement, et à chaque fois qu’il prenait une dose* de purgatif il éprouvait dans l’estomac, immédiatement après l’avoir avalée , un effet, disait-il, ressemblant à l’action d’un corrosif pénétrant. Il fallait le dissuader et le convaincre que* le médicament n’en était que la cause occasionelle 5 de plus , U fallait lui démontrer la nécessité de continuer la purgation \ et il la continua même assez long-temps ; enfin sa bouche se remit à sa place. Pourquoi est-il arrivé que quatre doses du même purgatif, qui ont précédé et sans doute amené cet heureux changement , n’ont point été suivies de la même chaleur brûlante d’estomac, que le malade avait ressentie jusqu’alors ? Il existait donc dans ce viscère une matière très-âcre ou excessivement chaleureuse, dont l’action a pu être augmentée par l’excitation du purgatif di- rigé contre elle. C’était uneportion de la Sérosité} fixée à l’esto» mao, qui s’étaitportée dans la substance des muscles de la bouche7