L'abrégé de la Médecine curative ... / [Louis Le Roy].

  • Le Roy, Louis
Date:
1836
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Credit: L'abrégé de la Médecine curative ... / [Louis Le Roy]. Source: Wellcome Collection.

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    Nier que l’expulsion de la masse des humeurs soit indispen- sable lorsqu’elles sont entièrement putréfiées, ou quand le su- jet est souffrant, et répandre le sang plutôt que d’évacuer la pouriture, c’est le comble de l’aveuglement ; il n’y en a pas moins à s’opposer à l’évacuation de la simple portion qui n’est encore que légèrement altérée. Croire que ce moyen ou ce pro- cédé soient nuisibles, c’est méconnaître la plus utile des dé- couvertes, et prouver qu’on manque d’expérience. Dire, enfin, que les purgatifs sont mortels, ou nuisibles dans quelques cas de maladie, légère ou aiguë, récente ou ancienne, c’est nier l’évi- dente existence de la cause des maladies et de celle de la mort f c’est publier qu’on ne connaît rien, et qu’on ne veut rien con- naître de ce qui a rapport à la guérison par les propres secours de l’art, SeCT. 6. INSUFFISANTE PURGATION. Il n’y a pas de doute que si l’on se contentait d’administrer à irn malade quelques doses évacuantes, tandis qu’il est néces- saire de lui en faire prendre un plus grand nombre,, on n’at- teindrait pas le but que l’on se propose, la guérison. Si ces doses n’étaient répétées, par exemple que tous les deux ou trois jonrs, dans le cas où il en faut administrer jusqu’à deux et trois dans l’espace de vingt-quatre heures, on augmenterait proba- blement la violence des douleurs, en irritant la cause de la maladie 5 on pourrait l’aggraver, et la rendre meurtrière si déjà elle était revêtue de certaine malignité. Nombre de malades croient avoir beaucoup fait quand, d’a- près leur opinion ou celle de leurs alentours, ils ont pris certain nombre de doses et qu’ils ne sont pas guéris. Ils appréhendent l’excès ; la peur les empêche de raisonner ; et ils ralentissent la marche du traitement, précisément dans le temps où il fau- drait lui donner la plus grande activité pour rétablir les fonc- tions naturelles dans leur libre exercice, protéger les fonctions vitales, et empêcher la mort d’arriver. Par un faux raisonne- ment, effet souvent de funestes suggestions, un malade, ou- bliant ou venant à méconnaître la cause des maladies, telle qu’elle existe dans la Nature, peut devenir équivalemment l’ho- micide de lui-même. £»’il se rétracte de la confiance qu’il avait donnée à cette Méthode, il n’est plus pour elle qu’un sujet de