Visite psychiatrique à la colonie de Gheel.

  • Lemos, Antonio de Sousa Magalhães e.
Date:
1886
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Licence: Public Domain Mark

Credit: Visite psychiatrique à la colonie de Gheel. Source: Wellcome Collection.

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    prêtre nommé Gerrebert, qui l'avait convertie au christia- nisme. Le roi, ayant découvert la cachette de Dymphne, se dirigea sur Gheel et ordonna aux hommes de sa suite de tuer la princesse et Gerrebert; le prêtre fut aussitôt exécuté, mais personne ne voulut toucher à la princesse. Alors le roi, lui-même, d'un revers de sabre fit tom- ber la tête de sa fille. La vue de cette scène tragique, que la tradition fait remonter au vu siècle, émotionna profondément les habi- tants de Gheel, et quelques fous, dit-on, en furent guéris. La foi mit ces guérisons sur le compte d'un miracle et la princesse fut regardée comme la Sainte protectrice des fous. La nouvelle de ce miracle se répandit bientôt parmi les populations voisines, qui commencèrent à conduire leurs névropathes à Gheel. Là, prés du tombeau de la Sainte, ils étaient soumis à différentes pratiques religieuses; deux neu- vaines mettaient fin à la première période du traitement. Si la guérison n'avait pas lieu, les malades s'installaient à' Gheel où ils restaient sous la protection de la Sainte. L'histoire de la colonie pendant cette époque est loin d'être connue, mais la foi était assez vivante et le nombre des malades assez important pour que l'on ait construit au xiv siècle en l'honneur de Sainte Dimphne l'église qui con- serve encore son nom. Cette église spacieuse et belle, bien qu'elle ne puisse être comparée aux cathédrales de Cologne et Strasbourg, s'impose à l'attention du médecin étranger comme l'une des plus grandes curiosités de Gheel. Ce sont les tableaux qu'elle renferme qui en font l'attrait.