Sur le traitement et sur quelques particularités cliniques de la maladie de Basedow (goître exophtalmique) / par R. Vigouroux.

  • Vigouroux, Romain, 1831-
Date:
1887
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Credit: Sur le traitement et sur quelques particularités cliniques de la maladie de Basedow (goître exophtalmique) / par R. Vigouroux. Source: Wellcome Collection.

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    liura à la face interne du kyste et sur ce fait qu’il est impossible d’admettre aujourd’hui la genèse spontanée de l’élément épi- thélial. Un organe conjonctif ne peut pas donner naissance à des cellules épithéliales. 2° Ce n’est pas du périoste qui se trouve dans l’alvéole de la dent, du moins un périoste analogue à celui qui recouvre les autres os. On sait aujourd’hui que ce prétendu périoste alvéolo-dent aire n’est qu’une masse de tissu ligamenteux d’où son nom actuel de ligament suspenseur de la dent ; dans son intérieur, il y a des masses épithéliales nombreuses. 3° Les petits kystes dentaires se trouvent souvent appendus au som- met de la dent et sont toujours intacts, lorsque la dent est arrachée. S’ils se développaient aux dépens de ce ligament, étant donné ses adhérences à l’os, leurs parois seraient dé- chirées souvent. Ces kystes se forment par le développement de bourgeons fongueux et de vacuoles d’abord très petites. M. Reclus rappelle qu’il a été le premier à exposer les idées de M. Verneuil au sujet de la pathogénie des kystes dentaires. Il y a longtemps que M. Verneuil a soupçonné la théorie de M. Malassez. M. Magitot répond successivement aux tro:s points de l'argu- mention de M. Kirmisson. 1° M. Kirmisson aura beau dire, la genèse spontanée de l’épithélium est un fait admissible et qu’on tend aujourd’hui à admettre, depuis les recherches de M. Renault (de Lyon). Il se repent d’avoir abandonné un moment cette opinion qui est sortie d’ailleurs de l’Ecole de Robin. Aujourd’hui on ne s’étonne plus de voir des épithéliums provenir de tissus d’origine mésodermique, de tissus de na- ture conjonctive ; et on a raison. Les faits et les préparations histologiques sont là pour montrer qu’on n’exagère rien. 2° Il est entendu aujourd'hui que le prétendu périoste alvéolo- dentaire est un ligament. M. Magitot en convient absolument d’ailleurs il n’a pas dit autrefois que c’était du périoste abso- lument analogue à celui des os ordinaires. Pour lui le liga- ment suspenseur de la dent est un vestige de la paroi follicu- laire. Rien d’étonnant dès lors à ce qu’il contienne des éléments épithéliaux. 3° Si des vacuoles se forment dans ces éléments épithéliaux, ce sont de petits abcès dûs à de la périos- tite, mais ce ne sont pas là des kystes dentaires typiques. Ces derniers s’observent toujours au sommet de la dent, jamais sur les côtés, parce que c’est là seulement que peut se développer le kyste dentaire dit jadis périostique, c’est-à-dire ligamenteux. Il y a longtemps qu’on sait que ce ligament delà dent (puisque c’est ainsi qu’il fautappeler le périostealvéolo-dentaire)peut don- ner naissance à deux processus différents (abcès, kystes), ayant un point de départ commun. On ne peut comparer clinique- ment les vacuoles des masses épithéliales et leurs dérivés dé- crits par M. Malassez, avec les vrais kystes dentaires, dits périos- tiques. M. Magitot d’autre part prétend qu’il connaît des cas où des kystes dentaires se sont déchirés en lambeaux lors de l’extraction de la dent. M. Kirmisson n’a pas la prétention de convaincre M. Magitot; aussi ne veut-il pas défendre plus longtemps une théorie qui d’ailleurs n’est pas sienne; — ce n’est pas tout à fait le cas de M. Magitot, qui pourtant allègue de sérieuses raisons. M. Pozzi lit une observation de Pyosalpingite. M. Horteloup fait une très-intéressante communication à propos d’un malade qui présente des malformations congé- nitales très curieuses et assez rares. Il s’agit d’une homme, qui depuis sa naissance présente les malformations suivantes : Absence de pied à la jambe gauche et sillon circulaire très pro- fond au niveau du point où se place la jarretière. En ce point, il n’y a que le tibia et les vaisseaux jambiers. Absence de phalangettes à différents doigts de la main droite. Au pied droit, orteils présentant des lésions analogues et plus mar- qués. M. Horteloup ne voit pas là un cas où il s’est produit des amputations congénitales par le procédé admis habituelle- ment. Il ne croit pas qu’il s’agisse d’un cas d’ainhum propre- ment dit, de cette maladie exotique si peu connue en France. Pour lui, il s’agit d’amputations congénitales, dues, non pas à des brides, à des adhérences, mais à un processus patho- logique spécial, à une maladie fœtale, encore non décrite, placée sous la dépendance d’une altération du derme. M. Reclus rappelle le traitement qu’il a fait subir à une pe- tite jeune fille présentant un sillon circulaire analogue. Il a enlevé cette bride, mais elle était moins marquée que dans le cas de M. Horteloup. Pour lui, l’aïnhum est une maladie abso- lument spéciale aux pays étrangers, non observée en France et qui est bien distincte de ce qu’on désigne sous le nom d’amputa- tions congénitales. D’ailleurs, il ne faut oublier que les nègres peuvent, comme les blancs, présenter des cas d’amputations congénitales, ce qui explique la confusion qui encore règne dans la science sur ce sujet. 11 n’admet pas l’explication donnée par M. Horteloup, dont le cas, pourM. Reclus, est un cas or- dinaire d’amputation congénitale. M. Horteloup pense’que dans ce cas il s’agit d’un processus pathologique, à début congénital, tout à fait spécial, différent de l’aïnhum, mais comparable à lui. M. Routier lit une observation de tumeur du doigt, sur- venue à la suite d’introduction de débris d’écailles d’huitres sous les téguments. M. le Dentu présente une pièce pathologique enlevé chez un homme. C’est un tératome du scrotum ou une inclusion fœtale. Il a fait, avant l’opération, le diagnostic, en se basant sur la situation de la tumeur à droite, sur la conservation du testicule, sur les poussées inflammatoires avortées, survenues il y a huit ans et sur le mode de début de la tumeur. Elle était congénitale. Il croit le diagnostic possible. M. Després a vu un cas analogue. M. Kirmisson rappelle qu’on a pu, deux fois, conserver le testicule lors de l’ablation de semblables tumeurs ; ce qui prou- ve qu’il est nettement en dehors de la masse. M. Delorme montre deux malades .auxquels il a fait deux arthrectomies. Marcel Baudouin. SOCIÉTÉ DE THÉRAPEUTIQUE. Séance du 27 juillet 1887. — Présidence de M. Créquy. M. F. Vicier emploie la formule suivante dans la préparation d’un élixir de Terpine, qui renferme 50 centigrammes de cet agent, par cuillerée à bouche : Sirop de miel Glycérine 7 grammes. Alcool à 95° Terpine 50 centigr. pour une cuillerée à bouche. La terpine reste dissoute si l’on mélange une cuillerée de l’élixir avec un verre d’eau; dans une quantité moindre, elle se précipite. M. Delpech désirerait connaître le dissolvant spécial qui existe dans la formule préconisée par M. Vigier. M. Vigier répond qu’il constate simplement un fait et montre à l’appui de son assertion un flacon d’élixir préparé depuis un mois et resté parfaitement limpide. M. Dujaiidin-Beaumetz présente un échantillon d’acide sul- fureux dissous dans la vaseline liquide, suivant la méthode de M. Villi. A -j- 8° C., 100 gr. de suflure dissolvent 19.33 d’acide anhydre et, à -f- 14°, 2 grammes d’acide sulfureux hydraté. L’auteur emploie cette solution en injections hypodermiques, au nombre de 4 par jour, chez les tuberculeux, et paraît en avoir retiré d’assez bons résultats relativement à la diminution de l’expectoration. M. Dujardin-Beaumetz a également expérimenté les inhala- tions d’acide sulfureux suivant la méthode employée àl’hôpital de Cherbourg : on fait brûler en chambre close 20 grammes de fleur de soufre par mètre cube, et on y introduit les malades douze heures après; ils y séjournent huit heures. Les bacilles disparaissent des crachats, l’expectoration, de jaune, devient blanchâtre et le sommeil est meilleur. Cette méthode est expé- rimentée depuis dix jours environ à l’hôpital Cochin, où elle a déjà donné de bons résultats. M. F. Vigier rappelle que M. Féréol a préconisé un traite- ment à peu près identique dans la coqueluche. M. C. Paul rapporte l’observation d’un malade guéri d’un tremblement alcoolique par les douches froides et les bains galvaniques. Ce malade présentait, en outre, un tremblement congénital qui résista au traitement. Les bains galvaniques lui paraissent très efficaces dans la guérison des tremblements toxiques, mercuriel et alcoolique ; ils améliorent le tremble- ment de la maladie de Parkinson, mais sont sans succès dans les cas de tremblement émotif et dans la sclérose en plaques.