Sur le traitement et sur quelques particularités cliniques de la maladie de Basedow (goître exophtalmique) / par R. Vigouroux.

  • Vigouroux, Romain, 1831-
Date:
1887
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Credit: Sur le traitement et sur quelques particularités cliniques de la maladie de Basedow (goître exophtalmique) / par R. Vigouroux. Source: Wellcome Collection.

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    simples méningites quelquefois les déterminent. La rage tanacétique n’est pas plus contagieuse que le tétanos stry- chnique. M. Colin (d’Alfort) se demande la raison pour laquelle on donne le nom de rage à un ensemble d’accidents déter- minés par la tanaisie. M. Richelot fait une communication sur la cure radi- cale des hernies et des hydrocèles congénitales. M. Riche- lot vise spécialement les hernies congénitales. Dans les hernies inguinales, comme dans toutes les autres, la résec- tion du sac est une des conditions de la cure radicale ; la résection totale du sac inguinal est toujours possible, soit dans les kélotomies par étranglement, soit dans les cures radicales faites de propos délibéré. La résection du con- duit vagino-péritonéal est toujours possible dans les her- nies congénitales sans ectopie ; elle l’est aussi quand le testicule est fixé vers l’anneau inguinal externe ou assez mobile pour y descendre. Elle peut se faire en conservant le testicule et renfermant la vaginale autour de lui. Elle est délicate et minutieuse. La résection du conduit vagino- péritonéal, sans hernie, se fait aussi bien et dans les mêmes conditions, quand une hydrocèle réductible permet de reconnaître la disposition congénitale. Elle supprime le canal séreux qui peut devenir un sac et a la valeur d’une cure radicale préventive. M. Horteloup rapporte le cas d’un malade atteint d’un cancer du pénis, auquel il a amputé cet organe au moyen d’une anse galvano-caustique. Cette opération remonte à 4 ans et le malade jouit d’une excellente santé. La généra- lisation cancéreuse, à la suite du cancer de la verge, est rare ; il est indiqué d’enlever les ganglions inguinaux, lorsqu’ils sont tuméfiés. M. Horteloup repousse les ampu- tations partielles et recommande la section des corps caverneux le plus loin possible. M. Gréhant lit une note sur le chauffage par les poêles sans tuyau. Il en résulte que les poêles mobiles doivent être munis d’un tuyau communiquant avec une cheminée d'un bon tirage, de façon à ce qu’il n’y ait point de reflux des produits de la combustion. M. Berger présente une malade, soignée à l’hôpital Te- non, pour une plaie de Vabdomen avec issue et blessure du côlon transverse et de l’épiploon, par un coup de cou- teau. Après suture de l'intestin et réduction, la guérison e produisit. Le résultat heureux de l’intervention a été favorisé par les circonstances qui ont permis au chirurgien de tout remettre en ordre en moins de trois heures après la blessure, par l’étroitesse de la plaie de l’intestin et la quantité très faible de matières intestinales qui avaient pu s’introduire dans le ventre. Mais l’opération a été rendue plus difficile par l’existence d’adhérences étendues et fort anciennes qui fixaient le grand épiploon à la région hypo- gastrique. M. J. Chatin fait la lecture d’un rapport officiel sur les remèdes secrets, dont les conclusions négatives sont adop- tées. M. Vigouroux a adressé à l’Académie la lettre suivante à l’occasion de la communication faite par M. le Dr Danion dans la séance du 20 septembre : Je crois utile de mettre sous les yeux de l’Académie les extraits suivants d’un article que j’ai publié en 1884 dans le Progrès médical, sur la polarisation des électrodes et du corps humain : « Quant à la force électromotrice de polarisation du corps, elle est plus faible de beaucoup et très difficile à constater. Les galva- nomètres ordinaires sont insuffisants. Nous avons employé un électromètre horizontal de Lippmann, dans lequel la colonne de mercure se déplace d’un millimètre pour une différence de un qualre-centième de volt. Des électrodes ordinaires neuves, étant reliées aux bornes de l’instrument, nous les mettions très rapide- ment à la place que venaient de quitter celles qui avaient livré passage au courant. Ces électrodes ordinaires nous paraissent pré- férables, pour cet objet, aux électrodes impolarisables et à celles en platine. Malgré la grande sensibilité de notre instrument, nous n’avons pas réussi à mettre nettement en évidence le courant de polarisation du corps. La force électromotrice de ce courant est donc très faible, de l’ordre tout au plus des millièmes de volt. Elle siège probablement dans les couches superficielles de la peau, car pour le reste du corps le mouvement des liquides rend très difficile- ment admissible l’existence d’une polarisation. Mais c’est là un sujet à étudier en soi. En ce qui concerne la question actuelle, il nous suffit de pouvoir dire que le rôle de la polarisation des tissus est tout à fait négligeable En d’autres termes, les électrodes (et, si l’on veut, le corps) se comportent comme des accumulateurs qui se chargent pendant que le courant conserve la même direction et se déchargent dès qu’il est renversé. » On voit que, dans son esprit et dans son résultat, cette expérience est identiquement celle rapportée en première ligne par M. Danion. L’objet de la présente note est sim- plement de constater cette coïncidence. Je ne conteste nullement d’ailleurs à M. Danion, ni l’initiative de la négation explicite de la polarisation des tissus animaux, ni l’originalité de ses autres expériences. A. Josias. SOCIÉTÉ MÉDICALE DES HOPITAUX. Séance du 14 octobre 1887. — Présidence de M. Millard. M.’TrOisier communique un cas d’intoxication saturnine causée par la manipulation de la braise chimique. MM. Gérin- Roze et Duguet ont les premiers signalé cette cause d’intoxi- cation [Soc mèd.des Hôp., 1885). La malade de M.Troisier était employée à l’empaquetage de la braise chimique dans un ate- lier dont l’atmosphère est constamment chargée de poussière de charbon. Les ouvrières présentent toutes, au bout de quel- ques semaines, des troubles divers qui caractérisent l'intoxica- tion saturnine. M. Hanriot, agrégé de chimie, a fait l’analyse de cette braise chimique; il a reconnu la présence du nitrate de plomb dans la proportion de 6 0/0 du poids du charbon. M. Debove communique les observations de deux sujets at- teints d’hystérie traumatique, sans aucun accident nerveux antérieurs. Le premier sujet est un homme de 24 ans, qui, étant en parfaite santé, tomba de 3 mètres de hauteur sur l’épaule droite. Peu après, il eut de la parésie, puis de la paralysie du bras, de la gêne de la déglutition, puis le membre inférieur se prit, le tout accompagné d’hémianesthésie. L’autre sujet a 23 ans. Il fait une chute de 6 mètres de hauteur dans un esca- lier, perd connaissance pendant deux heures. On constate, à l’hôpital, une hémianesthésie droite. Un mois après, attaques de nerfs violentes et fréquentes, hémiplégie droite incomplète, plaque hystérogène sur le pariétal droit. M. Debove croit que, dans ces derniers cas, le traumatisme a créé l’hystérie et non réveillé la maladie nerveuse latente. Il fait remarquer égale- ment que le maximum des signes se trouve là où a porté le traumatisme. M. Barié a communiqué, au mois de juin, l’observation d’un phtisique avec abcès sous-cutanés multiples, sans bacilles; néanmoins il avait considéré alors ces abcès comme étant tu- berculeux. Gaucher a inoculé ce pus à des cobayes, conservés avec toutes les précautions nécessaires, et ceux-ci sont morts tuberculeux. M. Chaslin, médecin-adjoint de Bicètre, est nommé membre de la Société. L. Capitan. SOCIÉTÉ DE CHIRURGIE Séance du 19 octobre 1887. — Présidence de M. Polaillon. M. Villeneuve, membre correspondant, envoie une obser- vation de plaie de tête par arme à feu au niveau de la tempe droite. M. Larrey remet sur le bureau une brochure de MM.Tirondi et Oldo intitulée : Etudes étiologiques sur l'ulcère des pays chauds. . . M Berger dépose une brochure de M. Rôhmer intitulée: Suture primo-secondaire des plaies ; et d’autres de M. le Pr Zacharelli (de Parme) : Hygroma de la bourse de Boyer ; Expériences sur la greffe osseuse, etc. M. KirmissON fait une longue communication sur la patho- génie des kystes dentaires. 11 a étudié, d’une façon spéciale, les préparations du Collège de France dues à M. Malassez, et il se range absolument à son opinion. 11 admet la théorie des débris paradentaires et repousse celle de M. Magitot ou théorie pèriostique.W se base: 1° Sur la présence d’un épithé-