Lettre sur le magnétisme animal, où l'on examine la conformité des opinions des peuples anciens et modernes, des sçavans, et notamment de M. Bailly avec celles de M. Mesmer; et où l'on compare ces mêmes opinions au Rapport des commissaires chargés par le roi de l'examen du magnétisme animal ... / Par M. Galart de Montjoye.

  • Galart de Montjoie, 1746-1816.
Date:
1784
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Lettre sur le magnétisme animal, où l'on examine la conformité des opinions des peuples anciens et modernes, des sçavans, et notamment de M. Bailly avec celles de M. Mesmer; et où l'on compare ces mêmes opinions au Rapport des commissaires chargés par le roi de l'examen du magnétisme animal ... / Par M. Galart de Montjoye. Source: Wellcome Collection.

    146/154 (page 132)
    bizaiT'e, pour détourner mon attention de tout autre objet. Cependant, M. Mefmer avoir placé fes mains fur mes Hypocondres. Lorfqu’il les en retira , en finilfant la converfarion , deux filets diftinéts, Sc des plus diftinéts, fe féparèrent de fes mains pour defcendre le long intérieur de mes cuifTes , de mes jambes, & fonir par mes orteils, fans qu’il me reuât d’autres traces de cet effet que le profond étonnement dans lequel il me jetta. Je ne connoilfois pas alors ce Pliénomcne, & ne l’ai pas éprouvé depuis; mais j’ai connu des perfonnes qui l’ont fenti comme moi ; & je l’ai, moi-même, fait éprou- ver à d^autres. Une autre fois, je me fuis donné, près de Ruel , une foulure confidérable au poignet droit. Je regagnai Paris avec la plus grande peine ; & de Nanterre à la Uiprtale , je fus obligé de voyager à pied , ne pouvant foutenir la voiture , ni même m’arrêter un moment fans m’évanouir, malgré les foins de M. d’Ellon, qui avoir la bonté de m’accompagner. J’arrivai chez moi , tard , & dans la nuit. M. d’Eflon balançoit à me faire faigner, parce qu’il favoic que je m’étois fort agité dans la journée , tandis qu’un Chirurgien , qu’on avoir appellé à tout événement, vouloir me faigner deux fois, jugeant, par l’excès de mes fouffrances, que la cliofe étoit indifpenfable. D’un autre côté , j’étois depuis peu entre les mains de M. Mefmer ; la Nature de fes procédés nous étoir inconnue : il croit imprudent d’aller en avant fans fon avis. Je me déterminai à fouf- jrir, ^ à attendre le moment oti M. Mefmer