De l'electriasation localisee et de son application a la pathologie et a la therapeutique par courants induits et par courants galvaniques intertompus et continus.

  • Duchenne, G.-B. (Guillaume-Benjamin), 1806-1875.
Date:
1872
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Credit: De l'electriasation localisee et de son application a la pathologie et a la therapeutique par courants induits et par courants galvaniques intertompus et continus. Source: Wellcome Collection.

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    L'^lectricil6 slatique, appliqu^e par les diff6rents rh^ophores dont je viens d'exposer Taction sp^ciale, donne toujours lieu aux mfimes sensations, qui ne different entre elles que par le degre d'in- tensit^. La sensation provoqu^e par ces rheophores, comparable k celle que produirait le choc d'un petit corps dur qui viendrait frap- per la peau, est toujours d^sagreable, quelle que soitla faiblesse de la tension 61ectrique ; elle n'est jamais tres-forte, et ne ressemble pas a celle de la brulure ou de la piqure, quelle que soit la forme de I'excitateur employ^ ; toutefois la peau pent k la longue rougir et devenir plus sensible. Pour rendre cette sensation plus douloureuse, 11 faudrait recourir a une tension ^lectrique qu'on ne peut obtenir qu'avec une bouteille de Leyde, de grandeur moyenne, et dans la- quelle on aurait conderis6 assez d'^lectricite statique ; mais alors Texcitation ne serait plus limit^e k la peau, et il se produirait des ph^nomenes que j'exposerai bient6t. A faible tension, Taction de T61ectricit6 statique peut toujours 6tre limit^e dans la peau. Telle est la tension que Ton obtient par la machine ^lectrique de force moyenne, qui est a peine assez puis- sante pour faire contracter les muscles superficiels, surtout si le tissu cellulaire est peu abondant; et encore ces contractions sont- elles faibles. S'il est possible de limiter dans la peau T61ectricit6 statique, il n'en est plus de m^me quand on en veut concentrer la puissance dans le tissu musculaire ou dans les nerfs sous-culan6s. En effet, Taction superficielle de cette Electricity est inseparable de son action pro- fonde. Dans ce dernier cas, la recomposition Electrique s'effectue a la surface de TEpiderme, et il en resulte une sensation cutanee qui masque la sensation musculaire. La tension Electrique que Ton obtient avec la bouteille de Leyde permet au courant de vaincre la resistance occasionn^e par une grande epaisseur de tissus. Aussi TElectrisation par la bouteille de Leyde permet-elle de faire contracter energiquement les muscles; mais, quelque faible que soit alors la tension Electrique, qu'on peut du reste graduer au moyen de Telectrometre de Lane, elle produit toujours une commotion, c'est-a-dire une contraction et une sensa- tion qui s'etendent au delk du point excite, et qui retentissent plus vivement dans les centres nerveux. Si le rheophore est plac6 au niveau d'un tronc nerveux, la sensa- tion locale est celle que produit la contusion du nerf, et cette sen- sation est suivie d'un engourdissement qui s'6tend presque jusque dans ses derni^res ramifications. A une tension assez grande, qu'on agisse sur le nerf ou sur le tissu musculaire, la secousse est telle- ment forte, que le membre entier, et quelquefois tout le corps, en sont comme foudroyes.