Traite clinique des maladies de l'enfance : lecons professees a l'Hopital Sainte-Eugenie / par le Dr Cadet de Gassicourt.

  • Cadet de Gassicourt, Charles Jules Ernest.
Date:
1887
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Credit: Traite clinique des maladies de l'enfance : lecons professees a l'Hopital Sainte-Eugenie / par le Dr Cadet de Gassicourt. Source: Wellcome Collection.

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    autre appelle nécessairement telle ou telle médication spéciale, dont l'énergie doit être mesurée à l'intensité de la manifestation elle-même. Sans prétendre vous rien dire de bien nouveau, je crois nécessaire cependant de donner quelques développements à ma pensée. Je vous disais tout à l'heure que la méthode réfrigérante, dont je condamnais absolument les exagérations, nous avait cependant été utile, en nous apprenant à ne pas craindre l'eau froide et à l'em- ployer dans certains cas. Eh bien, dans les formes ataxiques graves, avec hyperthermie véritable, je n'ai jamais hésité, et je n'hésite- rais pas, le cas échéant, à employer le traitement par l'eau froide. Seulement, j'estime que, pour donner tous ses fruits, il doit être institué avec rigueur, comme dans le rhumatisme cérébral et dans la scarlatine hyperthermique ; il faut donner trois, quatre, cinq bains froids à 20 degrés dans les vingt-quatre heures, de manière à ra- mener chaque fois la température à un chiffre moindre que 39° et à produire par artifice cette sédation matinale que la marche natu- relle de la maladie nous donne, dans la très grande majorité des cas. Je vous ai assez parlé de ce traitement à propos de la scarla- tine, pour n'y pas revenir. Sans aller jusqu'à ses dernières conséquences, l'ataxie peut ce- pendant se caractériser par un délire de paroles et d'actions dont il est impossible de ne pas tenir grand compte. Pour le combattre, j'ai recours à deux médicaments : le sulfate de quinine ou la digi- tale ; j'emploie plus souvent et plus volontiers le premier que le second. Mon choix, d'ailleurs, est dirigé par l'état du malade lui- même; dans les formes ataxo-adynamiques, c'est-à-dire dans les formes les plus communes, je préfère de beaucoup le sulfate de quinine, que je donne à' doses assez élevées : depuis 25 centi- grammes jusqu'à 1 gr. et 1 gr. 50, selon l'âge de l'enfant et selon l'intensité du déhre. Je réserve la digitale (sous forme de teinture, depuis cinq jusqu'à vingt gouttes) aux cas dans lesquels l'adyuamie est peu marquée et où la température, sans être hyperthermique, est cependant fort élevée; je l'emploie aussi quelquefois lorsque de s symptômes pulmonaires graves contre-indiquent les bains. J'ai, d'ailleurs, un autre motif pour préférer le sulfate de quinine