Traite clinique des maladies de l'enfance : lecons professees a l'Hopital Sainte-Eugenie / par le Dr Cadet de Gassicourt.

  • Cadet de Gassicourt, Charles Jules Ernest.
Date:
1887
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Credit: Traite clinique des maladies de l'enfance : lecons professees a l'Hopital Sainte-Eugenie / par le Dr Cadet de Gassicourt. Source: Wellcome Collection.

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    Voilà, messieurs, avec quelle simplicité de moyens je traite les dothiéncntéries à forme normale et bénigne. Un seul des médica- ments quel j'emploie [semble [destiné à combattre le principe infec- tieux de la maladie : c'est l'acide phénique; encore cette substance est-elle devenue d'un usage si général contre tous les poisons mor- bides, qu'elle ne peut être considérée comme le spécifique d'aucun d'eux. Je ne blâme pas, remarquez-le, les efforts de ceux qui cherchent à prendre corps à corps la maladie, à attaquer et à détruire le virus typhiquc lui-même. C'est là une honorable entreprise, qui peut-être un jour sera couronnée de succès; elle est en tout cas fort supé- rieure, comme conception philosophique, à celle des médecins qui combattent partout et toujours un seul symptôme, tel que l'hyper- thermie. Tout dernièrement encore (13 août 1881), mon collègue et ami Hallopeau communiquait à la Société médicale des hôpitaux un mémoire fort intéressant sur le traitement de la fièvre typhoïde par le calomel, le salicylate de soude et le sulfate de quinine. Ce travail, inspiré par celui de Liebermeister, qui préconise les mêmes médicaments, auxquels il joint les bains froids, est plein de recher- ches intéressantes et de faits sérieusement étudiés; mais je suis contraint d'avouer que sa lecture ne m'a pas convaincu et que, gâté peut-être par la bénignité relative de la dothiénentérie chez les enfants, je ne renoncerais qu'avec peine à un traitement qui me donne moins de 8 pour 100 de décès, et avec lequel j'ai souvent le bonheur de voir guérir de longues séries de malades. Cependant, je ne veux pas dire que je me limite strictement dans tous les cas, ni même dans la majorité des cas, aux moyens dont je vous ai parlé; ceux-ci forment, pour ainsi dire, la base du traite- ment, mais ils sont loin d'en être les agents uniques. De même que la dotliiéncQtérie ne reste pas toujours limitée à un groupe de symp- tômes toujours les mêmes, de même aussi son traitement ne peut rester limité à un groupe de moyens toujours identiques. Souvent, dans les fièvres typhoïdes même les plus normales et les plus régu- lières, telle détermination morbide prédomine sur telle autre, sans constituer pourtant une forme grave, ni, à plus forte raison, une forme irréguUère; cette prédominance d'une manifestation sur une