Sur quelques points de l'histoire des tumeurs cancéreuses pulsatiles, et particulièrement sur leur diagnostic et leur traitement : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 9 janvier 1855 / par Louis Desnos.

  • Desnos, Louis.
Date:
1855
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Credit: Sur quelques points de l'histoire des tumeurs cancéreuses pulsatiles, et particulièrement sur leur diagnostic et leur traitement : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 9 janvier 1855 / par Louis Desnos. Source: Wellcome Collection.

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    que sur le peu de mobilité de la tumeur, qui pouvait s’expliquer de plusieurs façons, il devenait impossible d’affirmer son adhérence à l’os. On serait probablement resté dans le doute à cet égard, sans le moyen ingénieux qui fut employé pour le soulever : le chirurgien plongea à cet effet une longue aiguille à acupuncture dans les tissus malades; après avoir traversé une certaine épaisseur de parties molles, il tomba dans une cavité, qu’on a retrouvée plus tard au centre de la masse cancéreuse ; puis enfonçant l’aiguille plus profon- dément encore, il sentit parfaitement le fémur dénudé, rugueux, et en imprimant à l’instrument explorateur des mouvements de cir- cumduction, il put reconnaître, jusqu’à un certain point, l’étendue de [ altération osseuse. J’attache beaucoup d’importance à ce moyen de diagnostic, il est sans danger, et je crois qu’il pourrait rendre de bons services dans des circonstances analogues. J’arrive aux symptômes capitaux, les battements et le souffle, puis- que c est en eux que gît une des principales difficultés du diagnos- tic. J’ai dit assez qu’ici j’entendais bien parler de véritables batte- ments, de mouvements d’expansion, et non point d’un simple soulèvement. Ils sont isochrones aux pulsations du cœur; leur force est variable : tantôt à peine perceptibles; d’autres fois au contraire ils sont très-manifestes; ils s’arrêtent quand on comprime l’artère principale du membre, et reparaissent aussitôt qu’on cesse la com- pression. Chez notre malade, le phénomène battements présenta des singularités curieuses dans ses manifestations, et surtout dans sa marche. Ainsi, outre les particularités que je viens d’énumérer, telles qu’isochronisme au pouls, influence exercée par la compres- sion de l’artère, et qui lui sont communes avec les faits mentionnés dans les autres observations, il y eut à noter, chez lui, que ces bat- tements, très-évidents, tellement évidents qu’ils étaient percepti- bles non-seulement au toucher, mais encore à la vue; il y eut à noter, dis-je, qu’ils s’accroissaient dans des proportions considéra- bles, lorsque le malade se promenait seulement pendant dix minu- tes. Leur marche ne fut pas moins intéressante : au lieu d’augmenter