Traité analytique de la digestion, considérée particulièrement dans l'homme et dans les animaux vertébrés / par N. Blondlot.

Date:
1843
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Credit: Traité analytique de la digestion, considérée particulièrement dans l'homme et dans les animaux vertébrés / par N. Blondlot. Source: Wellcome Collection.

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    d’indifférence chimique, tel est l’abrégé sommaire des phénomènes vitaux. Or ces substances étrangères, ce pabulum vitœ, selon l’expression des anciens, peuvent être divisées en deux catégories bien distinctes, relativement à leur mode d’affinité, ou, autrement dit, à leurs propriétés électro- chimiques : d’une part, l’oxygène de l’air, et, de l’autre, des principes où dominent l’hydrogène, le carbone, et parfois l’azote; c’est-à-dire, de part et d’autre, les élé- ments d’une véritable combustion, combustion lente, graduée, plus ou moins complète, ce qui, sans doute, fai- sait dire à Cuvier que la vie et la flamme ont cela de commun, que ni l’une ni l’autre ne peuvent exister sans air : ingénieux rapprochement, qui semble justifier, par les plus hautes données de la science, des expressions métaphoriques dont on se sert communément sans en apprécier toute la valeur. L’air, qui environne de toute part les êtres organisés, n’a besoin d’aucune modification préalable pour s’intro- duire à travers l’enveloppe poreuse qui les revêt; mais il n’en est pas toujours de même de l’autre élément, de l’élément combustible, si je puis m’exprimer ainsi. Dans les plantes, la nourriture mêlée à l’atmosphère, sous forme gazeuse, ou entraînée vers les racines à l’état de dissolution dans les liquides qui abreuvent le sol, vient, en quelque sorte, à la rencontre de l’organisme, dans lequel elle pénètre telle qu’elle se présente. Dans les animaux, au contraire, elle est ou liquide ou solide, mais jamais à l’état de gaz. Il n’y a même que les orga- nismes tout à fait inférieurs où l’alimentation soit exclu-