Volume 2

Médecine navale ou nouveaux éléments d'hygiène, de pathologie et thérapeutique médico-chirurgicales / [C.P. Forget].

  • Forget, C. P. (Charles-Polydore), 1800-1861
Date:
1832
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Credit: Médecine navale ou nouveaux éléments d'hygiène, de pathologie et thérapeutique médico-chirurgicales / [C.P. Forget]. Source: Wellcome Collection.

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    cours ont cessé d’être réguliers. Les rapports présentés par les officiers de santé, au retour de leurs campagnes, fourniraient un excellent moyen de juger leur capacité sous le point de vue le plus important, la pratique navale. On pourrait objec- ter qu’ils feraient rédiger ces rapports par déplus habiles, mais cet inconvénient a lieu pour les productions de toute es- pèce qui pourtant servent dans le monde à juger le mérite des artistes en tout genre; d’ailleurs les expédients de cette sorte ne sont pas si faciles à trouver. Autant nous en dirons des re- cueils d’observations puisées dans les cliniques; vous gagneriez à tout cela des rapports soignés et des archives précieuses dont les matériaux pullulent et se perdent, faute d’une organisa- tion mieux entendue. L’argumentation entre candidats constitue la véritable pierre de touche de leur mérite comparatif, mais elle ne se- rait peut-être pas sans inconvénients entre de jeunes cham- pions animés au plus haut degré de ce qu’on appelle le point d’honneur. En proposant des questions différentes à chaque candidat, on se prive d’un autre moyen de comparaison que fournirait le même sujet traité par tous; on favorise les écarts de celui qui cherche à se fourvoyer pour dissimuler sa faiblesse; les hérésies médicales, les fausses citations passent sans contrôle. L’identité de la question, du moins pour la même série, est le seul moyen d’établir l’égalité; peu importe alors que la question soit forte ou faible, bizarre ou bien choisie : la chance est la même pour tous. Lorsqu’on réfléchit à la destination des chirurgiens des grades inférieurs, auxquels doit être confiée la santé d’un équipage, on a lieu de déplorer la faiblesse et la nature des épreuves qu’ils ont à subir. La santé de vingt hommes portés sur une goélette est-elle moins précieuse, individuellement, que celle de douze cents hommes armant un vaisseau de pre- mier rang? Et pourtant on n’exige dans un concours pour la