Volume 1

Médecine navale ou nouveaux éléments d'hygiène, de pathologie et thérapeutique médico-chirurgicales / [C.P. Forget].

  • Forget, C. P. (Charles-Polydore), 1800-1861
Date:
1832
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Credit: Médecine navale ou nouveaux éléments d'hygiène, de pathologie et thérapeutique médico-chirurgicales / [C.P. Forget]. Source: Wellcome Collection.

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    préférence en automne et dans les lieux où les variations de température sont fréquentes; le tableau de M. Laurencin nous en offre soixante-et-un cas; or la Paflas croisait dans la Médi- terranée où les brises sont si variables. On admet que l’inspi- ration d’un air très-froid ou très-chaud peut irriter direc- tement les bronches; à plus forte raison les molécules irri- tantes répandues dans l’atmosphère , telles que la poussière , qui n’incommode jamais à bord, le chlore gazeux, legaz acide sulfureux produits des fumigations, la fumée, etc.; on a re- marqué que les irritations directes sont en général moins graves et moins persistantes que les autres. Si l’on se rappelle quelle est l’action de l’humidité sur l’é- conomie , on sentira qu’elle doit agir puissamment pour pro- duire la bronchite, soit en favorisant l’impression du froid, soit en activant secondairement.la perspiration pulmonaire et la sécrétion folliculeuse; c’est à ce dernier titre qu’elle pré- side h la génération de la forme essentiellement catarrhale. Les efforts de voix surtout en plein air, peuvent aussi la pro- duire; enfin elle apparaît comme complication de certaines ma- ladies delà peau, telles que la scarlatine, la rougeole, etc. Si l’on envisage maintenant toutes les vicissitudes auxquelles les marins sontassujettis, sous le rapport de ces diverses causes, on concevra facilement pourquoi cette affection leur est s familière. Pour confirmer ce que j’avance ici, je crois devoir rap» porter un fragment de mon journal de la frégate VAntigone : « Nous partîmes de Toulon le ï5 avril 1821 ; les vents qui souillaient irrégulièrement de tous les points du compas et l’alternative continuelle de beau temps et d’humidité , alimen- taient ces affections catarrhales qui nous ont toujours accom- pagné et semblaient endémiques à notre navire. (On avait à bord la pernicieuse habitude de laver le faux-pont à l’eau de mer ). Nous mouillâmes le i5 mai devant Ténériffe; une re- lâche de trois jours amena une amélioration marquée dans