De la fièvre purulente spontanée idiopathique, comparée à l'infection purulente : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 5 mai 1856 / par F.-L. Frestier.

  • Frestier, F.L.
Date:
1856
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Credit: De la fièvre purulente spontanée idiopathique, comparée à l'infection purulente : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 5 mai 1856 / par F.-L. Frestier. Source: Wellcome Collection.

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    propos d’un fait où l’on avait cru trouver du pus en abondance dans le sang : « Peut-être l’époque n’est-e!le pas éloignée où l’on reviendra à cette idée de de Haen , qui admettait que, dans certaines circon- stances, du pus peut se former de toutes pièces dans le sang, comme on voit s’y former l’urée dans l’état physiologique. » M. Gendrin affirme, dans son Traité de l'inflammation, que les globules du pus ne sont autre chose que les globules du sang ayant subi une sorte de transformation par la perte de la matière colo- rante, leur changement de couleur et de grandeur; il apporte comme preuves des recherches faites sur une rate suppurante où il trouvait des globules rouges dans le centre, des globules grisâtres plus loin, et des globules jaunes à la circonférence. M. Donné admet également la transformation purulente directe. Il décrit les phénomènes qu’il a observés sur le sang des batraciens, dont les globules, plus gros que ceux du sang humain, peuvent four- nir des résultats plus certains. Du sang de grenouille a été mêlé en sortant des vaisseaux avec du pus. Un examen attentif permit de re- marquer à différents intervalles que l’enveloppe colorée des globules sanguins commence par se rider, se plisser; en même temps le noyau central devient opaque comme s’il s’infiltrait. Bientôt le glo- bule perd sa forme ovalaire et régulière ; plus lard son enveloppe se déchire et se dissout, et le noyau central apparaît dans la liqueur, tout à fait analogue à un globule purulent. A ce moment, M. Donné ne peut plus distinguer le globule de sang modifié d’avec celui de pus. En vingt-quatre heures, ce changement paraît se produire. M. Mandl, dans un travail remarquable sur la nature et l’origne du pus, combat les auteurs précédents, et conclut que les globules du pus ne sont pas des globules du sang altérés. En enlevant la fibrine du sang avant que celui-ci soit mêlé à une certaine quantité de pus, M. Mandl a montré que les globules sanguins n’éprouvaient qu’une modification passagère, mécanique, et que l’on pouvait ob- tenir avec des agents chimiques autres que le pus. M. Mandl termine son mémoire en attribuant à des globules pu-