Volume 1

Traité chirurgical d'urologie / par Félix Legueu.

  • Legueu, F. (Félix), 1863-1939.
Date:
1921
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Credit: Traité chirurgical d'urologie / par Félix Legueu. Source: Wellcome Collection.

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    de quinze ans, dont un à cinq semaines, etGilney 28 cas de un an et demi à quinze ans. Pins récemment Curran Q Rankin 1 2, Buscarlet3 4en ont rapporté chez des enfants en l)as âge L Le sexe masculin, naturellement plus exposé aux traumatismes, aux efforts violents, paye un plus large tribut que la femme. Quant au côté, il semble que le droit soit un peu plus souvent touché que le gauche. La bilatéralité est très rare(Türner, Rosenstein, Piltz5). Au point de vue des causes déterminantes, Rayer divise le phlegmon périnéphrétique en deux catégories : 1° Le phlegmon primitif se produit d’emblée ou à la suite d’une cause éloignée, comme une plaie, une contusion du rein. La suppuration se déve¬ loppe, souvent tard, longtemps après, alors que le traumatisme est oublié. D’autres fois le phlegmon succède à un effort, un saut, un mouvement brusque qui produit une rupture musculaire. Souvent aussi l’effort ne fait que rendre appréciable un phlegmon qui commence. Quant au refroidisse¬ ment, il ne fait que localiser une infection générale. Plus souvent, le phlegmon se développe au cours d’une maladie infec¬ tieuse, fièvre typhoïde, scarlatine, variole, staphylococcose, panaris (Le Dentu), furoncle (Horsley, Küster, Jordan, Tarantino), streptococcie (infections puerpérales), quelquefois au cours d’un simple eczéma (Gibney, Maas). Un long intervalle peut exister entre la maladie générale primitive et sa localisation périrénale. Le microbisme latent, aujourd'hui bien établi, explique aisément ces phlegmons à staphylocoque qui succèdent à une angine, à un panaris, à un furoncle, plusieurs mois après. Il est probable que dans ces cas, comme on le voit parfois à la suite d’un simple furoncle, une embolie microbienne se fait dans le rein ; et elle devient le point de départ de la suppuration de la loge périrénale6. La lésion rénale serait donc, même dans ces cas, l’intermédiaire entre l’infection sanguine et l'infection de la loge périrénale ; et tous les phlegmons périnéphrétiques seraient en réalité secon¬ daires (Bergeret)7. 2° Le phlegmon périnéphrétique secondaire succède à une infection de voisinage qui se propage à la loge périrénale. Ainsi toutes les infections rénales sont susceptibles de le provoquer : telles les pyélites, les pyonéphroses, les pyélonéphrites, même celles de la gros- 1. Curran. Perinephretic abcess in children. Saint-Paul M. J., 1905, t. VII, p. 645-648. 2. Rankin. Perinephretic abcess in a child six months old. Brookl. M. J., 1905, t. NIX, p. 40. 3. Buscarlet. Enorme phlegmon périnéphrétique consécutif à un traumatisme chez un enfant de vingt mois. Rev. Méd. Suisse Romande. Genève, 1894, t. XIV, p. 428. 4. Nègre. Phlegmon périnéphrétique de l’enfant. Thèse Montpellier, 1903. 5. Piltz. Ein Fall von doppelseitigen paranephritisclien abcess. Münch. Medizin. Wochensch., 4 902, t. XL1X, p. 1654. 6. Zinn. Les abcès métastatiques du rein et les abcès périnéphrétiques consécutifs à la furonculose. Die Thérapie der gegenwart, II. IV, avril 1912, p. 145 in Journal d'Urol., 1912, II, p. 113. 7. Bergeret. Pathogénie des phlegmons périnéphrétiques primitifs. Arch. Urol. de la Cl. de Necker. T. II, fas. Il, p. 265-279.