La môle vésiculaire : tumeur maligne / par Adolphe Menu.

  • Menu, Adolphe.
Date:
1899
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Credit: La môle vésiculaire : tumeur maligne / par Adolphe Menu. Source: Wellcome Collection.

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    plus en plus, et qui avait renoncé à son idée de grossesse, se fit traiter inutilement par divers médecins. La plupart pensèrent à un polype intra-utérin, bien que la marche de l’affection in¬ diquât plutôt la rétention d’un œuf qu’un néoplasme. Depuis 15 jours environ, l’affaiblissement et l’anémie avaient atteint un tel degré, que la malade était à peine capable de faire un éger mouvement. Par l’exploration manuelle, on sentait l'orifice du col très mou et très flasque, et assez ouvert pour permettre l’introduction facile de l’index dans la cavité utérine ; on la trouvait remplie par une masse d’une mollesse particulière, tomenteuse. J’introduisis une pince à polypes recourbée et j’arrachai quelques fragments que je portai sous le microscope. La première préparation suffit pour affirmer le diagnostic avec une certitude absolue. Description. Il s’agissait d une môle hydatique. Mais s’il ne subsistait aucun doute sur 1 exac¬ titude du diagnostic d’autre part l’énorme degré de faiblesse et d’anémie de la patient contrindiquait toute intervention opératoire capable d’amener l’écoulement do deux onces de sang. L’issue fatale était manifestement inévitable. Aussi je me bornai à prescrire quelques analeptiques et des injections d eau glacée additionnée de perchlorure de fer. La mort survint 2 jours après. Autopsie. — L’utérus avait environ le volume de la tète d’un enfant d’un an, et une forme presque sphérique. Pourtant sa surface n’était pas partout uniformément lisse, et notamment sur le côté gauche du fond, présentait des bosselures do diffe¬ rentes grosseurs, très superficielles, et 1 on vo\ait a plusieuis endroits, comme dansun rein atteint de dégénérescence kystique, des espaces d’une transparence parfaite, de la largeur d un grain do chêne vis on d’un pois, qui brillaient a t ra v er> lu emn lie péritonéale saine. Les trompes s'inséraient toutes les deux sur le bord dioit de l’utérus. Ce dernier était rempli parmi môle hydatique rompo