Rapport sur le Congrès international d'hygiène & de démographie de Londres : adressé à M. le Ministre de l'Agriculture, de l'Industrie et des travaux publics / par Jules Félix.

  • Félix, Jules, 1839-
Date:
1891
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Credit: Rapport sur le Congrès international d'hygiène & de démographie de Londres : adressé à M. le Ministre de l'Agriculture, de l'Industrie et des travaux publics / par Jules Félix. Source: Wellcome Collection.

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    questions de la plus haute importance n’ont pu se faire utilement et ont été à peine ébauchées. On peut donc conclure que, vu la grande affluence de personnes de toute nationalité qui. participent aux congrès scientifiques et par- ticulièrement à ceux des sciences médicales, d'hygiène et de démo- graphie, il sera nécessaire pour les congrès futurs de prendre les dispositions que nous venons de signaler, en attendant qu’un jour prochain nous rende comme langue scientifique universelle, le latin classique, si facile à apprendre, plus famillier que n’importe quelle autre langue (excepté le grec), avec le grand nombre de termes scientifiques dont on se sert aujourd’hui même avec exagé- ration, dans toutes les langues modernes; le latin doit être préféré à toute autre langue parce que, jusqu’en 1835, il était adopté dans tous les établissements d’instruction supérieure comme langue scientifique officielle et universelle. La née ssité de revenir au latin comme langue scientifique universelle s’impose pour bien des raisons, dont les principales suffiraient, savoir : 1° Elle le fut jusqu’en 1835 et tous les ouvrages scientifiques publiés jusqu’alors ont été écrits en latin; 2° L’universalité et la popularité des études scientifiques sont tellement grandes qu’il n’est pas possible de songer à la traduction dans toutes les langues des ouvrages importants qui paraissent. Ce serait un travail lent, difficile, presque impossible et fort dispendieux; sans compter que les découvertes scientifiques se suivent si rapidement aujourd’hui que la plupart du temps les traductions arriveraient trop tard pour être encore réellement utiles ; 3° Aucune nation ne voudra adopter la langue d’une autre nation comme langue scientifique universelle ; 4 Une langue universelle nouvelle est impossible à établir pratiquement parce quelle devrait puiser ses éléments dans les langues actuelles; quelle rencontrerait trop de difficultés à se faire adopter par toutes les nations, et en supposant même que la chose fût possible, elle exigerait trop de temps, peut-être plus d’un siècle pour se constituer, se généraliser et se populariser; 4