Recherches sur la cicatrisation des artères, à la suite de leur ligature, sur la production des hémorrhagies artérielles secondaires, et sur leur traitement : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 26 novembre 1850 / par Alphonse-Henri Notta.

  • Notta, Alphonse Henri.
Date:
1850
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Credit: Recherches sur la cicatrisation des artères, à la suite de leur ligature, sur la production des hémorrhagies artérielles secondaires, et sur leur traitement : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 26 novembre 1850 / par Alphonse-Henri Notta. Source: Wellcome Collection.

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    Après avoir enlevé la ligature avec beaucoup de précautions, nous constatons, quelle a porté à 5 ou 6 millimètres au-dessus de la section du vaisseau par l’in- strument tranchant, et qu’elle n’a divisé que les tuniques interne et moyenne. Celles-ci s’incurvent à angle presque droit, de manière à se toucher par leur bord libre qui vient adhérer fortement à un petit caillot fibrineux, jaunâtre, for- mant dans l’intérieur de l’artère un petit mamelon de la grosseur de la tête d’une épingle. De son extrémité saillante, naît un filament fibrineux transparent, pré- sentant çà et là quelques points rougeâtres, un peu plus volumineux à son extré- mité supérieure qu’à son extrémité inférieure, libre dans toute sa longueur, qui est de 5 centimètres, et flottant dans la cavité artérielle, qui a conservé son ca- libre normal dans toute son étendue. Sur une des principales branches de la fémorale profonde, qui a environ 2 millimètres de diamètre, je trouve la même disposition des tuniques interne et moyenne au niveau de la ligature. Le caillot, dans une hauteur de l centi- mètre, remplit tout le cylindre artériel, qui n’offre aucun rétrécissement, et il adhère à la tunique interne ; au-dessus il se termine par une extrémité libre, conique, à sommet dirigé du côté du cœur, de 2 à 3 millimètres de hauteur, et cessant au niveau d’une collatérale. (Musée Dupuytren , maladies du système cir- culatoire, pièce n° 48.) Cette observation nous montre le travail qui s’est opéré pendant les vingt-neuf premières heures qui ont suivi la ligature. Déjà la formation du caillot est à peu près terminée pour les deux artères. La disposition de leurs tuniques artérielles est la même au niveau de la ligature : or, pour la fémorale, nous n’avons qu’un très-petit caillot, de la grosseur d’une tête d’épingle, à la réunion des lèvres de division des membranes interne et moyenne; tandis que le caillot de la fémorale profonde est adhérent, dans une hauteur de 1 centi- mètre, à toute la surface de la membrane interne. Cette différence dans la forme et le volume du caillot ne saurait être attribuée au ca- libre différent des artères; mais bien à la situation différente des collatérales, comme j’espère le démontrer plus loin. Observation IV. — Rameau (Claude), âgé de soixante ans, est amputé de la jambe, au lieu d’élection, pour une gangrène spontanée du pied gauche, le 30 septembre 1850, à l’hôpital Saint-Louis. Il meurt au bou t de trois jours.