Contribution à l'étude thérapeutique de la digitale dans les affections organiques du coeur / par le Dr Denis Courtade.

  • Courtade, Denis.
Date:
1888
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Credit: Contribution à l'étude thérapeutique de la digitale dans les affections organiques du coeur / par le Dr Denis Courtade. Source: Wellcome Collection.

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    purgatif facilite l’absorption du médicament; soit par suite d’une nutrition languissante : dans ce cas l’examen de l’urée fait constater une diminution considérable dans l’élimination de l’azote (obs. n° III). 5. Peut-être l’altération du foie joue-t-elle un certain rôle. Je laisse la parole à mon excellent collègue et ami M. Henri Roger, pour exposer les expériences qu’il a bien voulu faire sur l’action du foie sur la digitafine : je le prie de vouloir bien accepter ici mes remer- ciements. d L’action et arrêt du foie a été établie pour un très grand nom- « bre d’alcaloïdes ; mais on ne peut à priori le généraliser à tous. « Il est donc intéressant pour chacun d’eux, de faire des injections « comparatives par les veines périphériques et la veine porte, snr- « tout lorsqu’il s’agit d’une substance qui, comme la digitaline, est « classée par la plupart des chimistes parmi les glycosides. « Nos recherches ont porté sur la digitaline amorphe d’Homolle « et Quevenne. Nous en avons dissous 0,02 dans 8 centigr. d’alcool « absolu; puis nous ayons ajouté de l’eau distillée de façon à obte- « nir 100 cc. Le liquide était un peu louche ; nous l’avons filtré « soigneusement et nous avons essayé sa toxicité. L’injection a été « faite à des lapins, soit dans les veines de l’oreille, soit dans les « veines mésaraïques. Dans les deux cas, le pouvoir toxique a été le « même ; l’animal a succombé après avoir reçu par kilogr. 16 cc. « de liquide représentant 1 cc. 28 d’alcool absolu et 0 gr. 0032 de « digitaline. Nous pouvons donc conclure que le foie ne modifie pas « la toxicité de la digitaline. Il n’a pas modifié davantage la symp- « tomatologie de l’empoisonnement : dans les deux cas l’animal « meurt avec de petites secousses convulsives,les pupilles sontrétré- « cies et se dilatent brusquement au moment de la mort. A l’autop- « sie le cœur ne bat pas, mais il est très excitable; les ventricules « sont dilatés ; puis après la mort ils se rétractent et on les trouve « fortement contractés au bout de lo minutes. Il va sans dire que « l’alcool qu’on a dû employer pour dissoudre la digitaline n’ex- « plique pas les symptômes et la mort, car la toxicité de l’échantillon « que nous avons employé est de 7 cc. par kilogr. Des expériences « faites avec de la macération de digitale à 1 °/0, -évaporée dans le « vide de façon à la réduire à 4 °/0, ont conduit au même résultat.