Contribution à l'étude thérapeutique de la digitale dans les affections organiques du coeur / par le Dr Denis Courtade.

  • Courtade, Denis.
Date:
1888
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Credit: Contribution à l'étude thérapeutique de la digitale dans les affections organiques du coeur / par le Dr Denis Courtade. Source: Wellcome Collection.

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    COMMENT LA. DIGITALE AGIT-ELLE ? Maintenant que nous savons quels effets on obtient avec la cligiale, nous allons lâcher d’expliquer les résultats obtenus. Et d’abord, q e nous enseigne la physiologie ? Si on introduit, avec Vulpian, sous la peau de la région dorsale d’une grenouille une petite quantité de digitaline, on n’observe d'abord rien, si ce n’est quelquefois une légère excitation au début, attribuée à la douleur; si on met le cœur à nu, 5 ou 6 minutes après l’introduction, on voit que les contrac- tions auriculaires et ventriculaires sont très régulières pendant les premières minu'es, puis on voit tout à coup que l’oreillette semb'e prise d’unecerlaine hésitation; elle se contracte un peu plus tardi- vement, et elle se gonfle plus que dans la révolution cardiaque pré- cédente. Toutefois elle se vide complètement dans le ventricule. Les mouvements du cœur deviennent plus lents, sans irrégularités : le ventricule offre bientôt des contractions anormales, les parois au lieu de revenir sur elles-mêmes régulièrement, paraissent avoir per- du toute coordination dans leurs mouvements ; une partie se contracte pendant que les autres parties restent immobiles pour se contracter ensuite ; il en résulte que le sang n’est pas toujours entièrement chassé de la cavité ventriculaire et qu’il est porté tour à tour dans les différents points de cette cavité, à la base, à la pointe, à droite et à ga> clie avant de passer dans le bulbe, ce qui produit les différentes saillies rouges et les dépressions pâles qu’on voit se succéder sur la face antérieure du cœur pendant les contractions ventriculaires. Plus tard, le ventricule ne se resserre plus après chaque contraction auriculaire; l’oreillette se contracte une, deux, trois fois et même davantage sans que le ventricule, qui se dilate toujours, entre en systole. Lorsqu’il en est ainsi, l’effort impulsif de