Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 1er mai 1841 / par C. Dubodon (Prosper-Victor).

  • Dubodon, Prosper Victor C.
Date:
1841
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Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 1er mai 1841 / par C. Dubodon (Prosper-Victor). Source: Wellcome Collection.

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    H reste après une plaie ou un abcès , et u’a jamais constitué la plaie ni l’abcès, ni le phlegmon lui-même. Les altérations observées chez les individus morts du croup ne se bornent pas ordinairement aux parties que nous avons déjà examinées ; souvent le pharynx et l’œsophage participent à l’altération diphtérique. La mu- queuse du canal alimentaire offre à peu près les mêmes changements que ceux du tube aérien ; seulement les plaques couenueuses , peut-être moins abondantes que dans ce dernier, contribuent peu aux phénomènes qui constituent des accès de croup, quoiqu’ils contribuent à augmenter le mal. Une complication uu peu moins fréquente résulte dans l'enva- hissement de la muqueuse nasale qui se tuméfie, dans un écoulement abondant, et enfin se recouvre de fausses membranes analogues à celles du larynx lui-même. Nous croirions laisser notre tâche incomplète si nous ne mentionnions l’état des parties plus ou moins éloignées du larynx, et qui présentent des altérations assez constantes et assez graves pour que des médecins instruits en aient cité les principaux caractères dans le tableau achevé de la maladie croupale. Les bronches sont ordinairement affectées d’inflam- mation intense qui a donné lieu à une sécrétion abondante de mucus ou de pus. Ce liquide morbide remplit le tuyau aérien, gêne davantage l’hématose , mais provoque parfois la dissolution des pseudo-membranes plus facilement expulsées par l’expectoration. M. le docteur Itlache a trouvé souvent, chez les individus qui suc- combaient au croup , des phénomènes lobulaires plus ou moins étendus, et il a remarqué que, parfois, cette lésion pulmonaire précédait l’ap- parition du croup. Malheureusement ce phénomène n’est pas constant ; car il servirait, s’il se rencontrait ordinairement , à prévenir bien des terminaisons funestes, en combattant le croup à son début, en quel- que sorte, aux extrémités des voies respiratoires. La plèvre est aussi phlogosée, soit primitivement et avec le poumon lui-même, soit après le développement de la maladie du larynx qui a marché dans un sens inverse. Ces deux complications ajoutent toujours à la gravité naturelle de l’affection croupale. Poursuivant avec la plus grande attention l’état du tube digestif chez