Étude sur l'ictère grave / par A. Mosse.

  • Mossé, Arlette.
Date:
1879
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Credit: Étude sur l'ictère grave / par A. Mosse. Source: Wellcome Collection.

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    Les forces reviennent, l’amaigrissement s’arrête, la convalescence s’établit. Cependant le ballonnement persiste, plus considérable même qu’il n’était dans le cours de la maladie. Il existe des alternatives de diar- rhée et de constipation forçant de recourir tour à tour aux purgatifs et à l’opium. Le lo mars, ces symptômes abdominaux n’ont pas encore complè- tement cédé après une convalescence de plus de quinze jours. L’ictère n’a pas tout à fait disparu et semble rester stationnaire. La pression détermine encore une douleur assez vive dans l’hypo- chondre droit et un large vésicatoire appliqué le 9 mars sur la région du foie n’a pas atténué cette sensibilité. La matité hépatique ne diminue pas. Durant la convalescence la polyurie diminue progressivement et la quantité d’urine rendue chaque jour tombe à 2,000 gr. environ. Le 17 mars, le convalescent est pris de céphalalgie, il ne réclame aucun aliment; la température s’élève à 38°,2 le soir; on compte 100 pulsations et 36 respirations . Les jours suivants la céphalalgie et l’anorexie persistent, il survient quelques épistaxis peu abondantes; leventre se bal'onne davantage et l’on constate du gargouillement dans la fosse iliaque droite. En même temps la fièvre s’accroît, la courbe thermométrique présente des oscillations ascendantes régu- lières et, le 20 au soir, elle atteint 40°. On ne constate aucune com- plication inflammatoire. Bientôt il ne reste plus aucun doute: on a affaire à une rechute de fièvre typhoïde. Lee taches lenticulaires, qu’on avait en vain recherchées pendant la première évolution de la maladie, se montrent en petit nombre sur l’abdomen. On les observe pour la première fois le 23 mars, septième jour de la rechute. D’ail- leurs les autres symptômes de la fièvre typhoïde à la période d’état réapparaissent presque tous. Les symptômes cérébraux sont plus accusés que pendant la première phase; il y a de l’anxiété, de l’agi- tation, du délire nocturne : un tremblement continu occupe les mem- bres supérieurs, les lèvres, la langue; les mouvements sont incer- tains, la parole est saccadée, entrecoupée; la surdité est très-marquée. Le délire finit par s’établir d’une façon continue; l’agitation fait place à une prostration profonde; la langue, d’abord large, humide et couverte d’un épais enduit blanchâtre, devient sèche et racornie ; des vomissements muqueux, déterminés par les moindres mouve- ments qu’on imprime au malade, se montrent pendant quelques jours, le 26 et le 27, La diarrhée est très abondante. Il y a des éva-