La spondylite typhique ... / par Jean Bonhoure.

  • Bonhoure, Jean.
Date:
1912
Catalogue details

Licence: In copyright

Credit: La spondylite typhique ... / par Jean Bonhoure. Source: Wellcome Collection.

    32/188 (page 30)
    lorsqu’ils sont atténués ou lorsqu’on ne songe pas à les rechercher systématiquement. L’intensité de la douleur rachidienne commande Yat- titade du malade; elle est variable suivant les cas.Dans les formes les plus graves, qui ne sont pas exceptionnel¬ les, le malade reste dans son lit en une attitude toute figée, se condamnant à une immobilité absolue qui seule atténue ses souffrances ; le visage exprime la crainte, l’anxiété, il appréhende tout mouvement tant est dou¬ loureuse la moindre mobilisation ; il pousse des cris dès qu’on approche pour l’examiner: comme l’a dit ArdinDelteil c’est une véritable phobie de l’exploration. Le malade est alors incapable de s’asseoir dans son lit, il ne peut se déplacer ou se retourner qu’avec d’infinies précautions. Tout examen est impossible. Quand la douleur est moins vive, le malade est capa¬ ble de faire quelques mouvements mais il les accomplit avec lenteur et précautions. Pour se lever il se laisse glisser sur le bord de son lit et dès qu’il fait quelques pas on est frappé immédiatement par sa démarche ; il détache à peine les pieds du sol, se meut tout d’une pièce : il est raide. Si on lui demande de ramasser un objet à terre il exécute ce mouvement avec une très grande lenteur, commençant par plier ses membres in¬ férieurs, sa colonne restant droite et rigide et pour se relever il est obligé de prendre un point d’appui, avec ses mains « il grimpe sur ses cuisses ». Parfois la douleur est moins intense encore, elle peut n’apparaître qu’à l’occasion de la marche, d’un effort. C’est dans ces cas qu’un examen méthodique s’impose : il faut o