Étude sur le morphinisme chronique : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le lundi 17 décembre 1883, à 1 heure / par Daniel Jouet.

  • Jouet, Daniel, 1856-
Date:
1883
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Credit: Étude sur le morphinisme chronique : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le lundi 17 décembre 1883, à 1 heure / par Daniel Jouet. Source: Wellcome Collection.

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    spinaux-, excitabilité vive; changement de caractère, hyper- esthésie des sens spéciaux ou de la sensibilité générale. Chez d’autres, c’est l’appareil circulatoire qui réagit avec plus d’intensité : des palpitations, de l’angoisse précor- diale font tous les frais du décors. Chez d’autres encore, mais plus rarement, c’est l’appa- reil respiratoire : de la dyspnée, de l’apnée, de la toux, de l’oppression, dominent la scène. L’appareil gastro-intestinal est le plus souvent affecté : de l’anorexie, de la dyspepsie, de la constipation, accom- pagnent presque toujours le morphinisme chronique ; il a tous les symptômes qui mènent le plus directement à la cachexie terminale. Enfin il est des cas dans lesquels le système génito- urinaire est profondément altéré : de l’albuminurie, de l’impuissance, de l’aménorrhée, quelquefois même du dia- bète, compliquent gravement les phénomènes ordinaires de l’empoisonnement. Ces particularités nous paraissent constituer autant de variétés cliniques qui n’ont pas été décrites ; nous insiste- rons donc sur ces faits présentant à l’appui des observa- tions anciennes et nouvelles où nous avons cru remarquer cette sorte d’idiosyncrasie pathologique, Morphinisme chronique. — Nous répétons, en com- mençant cette description : le morphinisme n’est pas la morphiomanie. C’est un ensemble de phénomènes soma- tiques morbides, dû à l’abus plus ou moins longtemps continué de la morphine et constituant un véritable syn- drô'me clinique. Pour bien l’étudier et ne rien oublier des nombreux