De la conjonctivite lacrymale : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 4 août 1868 / par Philippe Etchecoin.

  • Etchecoin, Philippe.
Date:
1868
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Credit: De la conjonctivite lacrymale : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 4 août 1868 / par Philippe Etchecoin. Source: Wellcome Collection.

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    fluide protecteur; à l'angle externe, au contraire, ces glandes ont presque disparu, de sorte que rien ne préserve ces parties contre l’action irritante des larmes. SYMPTOMATOLOGIE. La conjonctivite est caractérisée surtout par sa chronicité; elle peut exister des mois entiers à peine perceptible pour un observa- teur peu attentif; les douleurs sont alors nulles ou de peu d’impor- tance; les yeux sont collés le matin et très-sensibles a la lumière, il est des malades qui ne peuvent pas supporter une lumière vive. Dans le plus grand nombre des cas, pendant la journée, la sensibilité cesse, la rougeur des paupières diminue, et cette injection des vais- seaux de la muqueuse palpébrale, si bien décrite par Scarpa, dis- parait au point qu’on peut à peine apercevoir sur la conjonctive quelques vaisseaux engorgés. A mesure que la maladie augmente, la sensibilité des yeux au vent et à la lumière croit également, vers le soir les paupières sont gonHées, et les malades sont dans l’im- possibilité d’exécuter un travail qui réclame plus ou moins d’atten- tion ; cet état peut, dans certains cas, s’améliorer d'une façon no- table, dans d’autres cas, au contraire, il peut se prolonger pendant des mois et des années, présentant tanôt des périodes de d’exacerba- tion, suivant le régime hygiénique et suivant le traitement employé. Très souvent l’état inflammatoire des paupières semble se déve- lopper spontanément et ressemble tout à fait à l'inflammation ca- tarrhale; le malade se plaint d’une vive cuisson à Tangle externe de l’œil ; les paupières deviennent rouges et gonflées en même temps que le malade é[>rouve sous les paupières la sensation d’un corps étranger. A quoi peut-on attribuer celte sensation dans la con- jonctivite lacrymale? II est infiniment probable qu’elle est due à l’enlèvement des cellules épithéliales qui, roulées sur la con- jonctive dépourvue d’épithélium, occasionnent celle sensation de gravier sur les fibres nerveuses mises à nu; celte raison anato-