Du cancer du poumon ... / par E.-H.-Ernest Aviolat.

  • Aviolat, E. H. Ernest.
Date:
1861
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Credit: Du cancer du poumon ... / par E.-H.-Ernest Aviolat. Source: Wellcome Collection.

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    assez pressés les luis eoutre les autres pour donner à ces endroits une teinte gé¬ nérale plus jaune et moins transparente. Çà et là le tissu présentait de petits îlots plus opaques, plus rougeâtres, richement et finement vascularisés ; on voyait les petites branches de ces vaisseaux soit à la surface, soit par transparence. En pressant sur ces parties on déterminait un enfoucement léger, comparable à celui qu’on produit sur un œdème, mais le tissu ne revenait point à sa position primi¬ tive; en même temps, on s’apercevait qu’il sortait par les tuyaux bronchiques ou¬ verts une matière transparente, ayant la couleur, l’aspect et la consistance de la gelée de coings, parfaitement moulée sur le calibre intérieur des bronches, et gardant cette forme. Incisait-on avec précaution les bronches de deuxième et troi¬ sième ordre, on les voyait remplies par cette matière; la muqueuse des bronches, plongée au milieu de ce tissu, était pâle, très-légèrement rosée, fine et transpa¬ rente, et assez richement arborisée au-dessous; il n’y avait aucune trace d’ulcé¬ rations. Les bronches, au reste, paraissaient régulièrement décroître de calibre, sans dilatation aucune. On voyait clairement qu’au sommet était l’altération la moins avancée; par degrés insensibles les points jaunâtres et opaques devenaient de plus en plus pressés, la teinte générale devenait aussi plus semblable à ces points, en perdant de sa transparènce, et le milieu du poumon présentait, dans ses points les plus altérés, l’aspect suivant : Au lieu d’une surface lisse, luisante, égale, généralement transparente, aréolaire, on voit une surface lobulée, légère¬ ment grenue, peu ou point luisante, terne, d’une couleur jaune-serin plus ou moins teinte de rose, non transparente, conservant peu l’impression du doigt, et se laissant moins déprimer. La pression ne peut le désagréger, pas plus qu’elle ne le peut au sommet du poumon; ce tissu est mollasse, il se déchire plus facile¬ ment que celui du sommet ou celui du poumon sain. Au sommet, comme au mi¬ lieu du poumon, ce tissu ne crépite plus, il tombe au fond de l’eau; mais là les vaisseaux et les cloisonnements sont bien moins distincts; il y existe de petits uoyaux apoplectiques, que le lavage eulevait en grande partie après leur coupe, laissant le tissu ambiant coloré en rouge, dans une épaisseur presque insensible. Mais les bronches de deuxième et troisième ordre, encore distinctes, contiennent la même matière qu’au somrtoet du poumon, sans modification, si ce n’est une teinte plus jaune et plus louche. Les petites bronches paraissent plus rapidement décroître de calibre qu’aux parties supérieures; leur membrane interne était par places jaune, opaque et friable, tomenteuse, épaissie, et dans d’autres endroits lisse, transpareule et sans épaississement. Les brouches de deuxième ordre avaient une muqueuse relativement plus épaissie que celle des petites, au lieu d’inégalités tomenleuses, c’étaient des espèces de mamelons friables, jaunesj opa¬ ques, et les tissus sous-muqueux, jusqu’aux cartilages exclusivement, étaient