Du cancer epithélial du pénis ... / par Arthur Gerbault.

  • Gerbault, Arthur.
Date:
1872
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Credit: Du cancer epithélial du pénis ... / par Arthur Gerbault. Source: Wellcome Collection.

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    MARCHE. Le cancei épithélial de la verge débute presque toujours par le piépuce ou par le glande plus rarement on le rencontre sur le fourreau. D’abord c’est un petit tubercule, sous forme de poireau situé sur une des faces du gland ou à sa base, dur, indolent et auquel le malade ne fait pas attention. Sans acquérir encore de volume, ce tubercule devient douloureux ou bien à cause de mé- médicaments qui l’ont irrité, ou bien par le simple frottement du prépuce, et le malade s’en aperçoit principalement dans le coït; mais après un laps de temps plus ou moins long, il grossit, s’ulcère, saigne au moindre contact et laisse écouler une sanie fétide et ichoreuse. Tantôt c’est l’ulcération surtout qui fait des progrès et envahit le gland entier et le corps caverneux ; d’autres fois la tumeur elle-même s’étend à l’une et à l’autre de ces parties qui se gonflent, s’engorgent, se durcissent et ce n’est que secondairement qu’on y voit naître un ulcère qui du reste se comporte comme dans le premier cas, c’est-à-dire qui tend à faire des progrès sur toute la partie saillante du pénis. En même temps que le cancer se développe ainsi, les téguments de la verge s’indurent, se tuméfient et forment des bourrelets à toute la base de la tumeur et de l’ulcération. Outre cette double variété, il en est une autre qui commence par les enveloppes du pénis et qui le plus souvent se montre d’abord au prépuce. Il n’est pas rare de la voir bornée aux enve¬ loppes, et alors le gland et les corps caverneux enfoncés et dépri¬ més au milieu des parties malades peuvent paraître compris dans la tumeur, quoiqu’en réalité ils y soient étrangers et seulement masqués par elle. C’est là la variété de Lisfranc, elle ne doit pas être oubliée du chirurgien.