Contribution à l'étude de la fièvre dite méditerranéenne (fièvre de Malte) : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 31 juillet 1903 / par Israël Eugène Hayat.

  • Hayat, Israël Eugène, 1879-
Date:
1903
Catalogue details

Licence: In copyright

Credit: Contribution à l'étude de la fièvre dite méditerranéenne (fièvre de Malte) : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 31 juillet 1903 / par Israël Eugène Hayat. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    135/138
    CONCLUSIONS Nous avons fait clans ce travail la synthèse de tous tes faits, jusqu’ici éparpillés, relatifs à la fièvre méditerranéenne ou fièvre de Malte. i° L’étude de cette symptomatologie, à allure particulière, mais à caractères essentiellement irréguliers et polymorphes, nous démontre que la fièvre méditerranéenne doit être considérée comme une entité clinique bien distincte. 2° Les données bactériologiques et l'expérimentation nous prou- vent qu'il y a des rapports de cause à effet entre le micrococcus melitensis de Bruce et la fièvre de Malte, et que celle-ci doit être considérée désormais comme une espèce nosologique tout à fait indé- pendante. 3° La distribution géographique de cette maladie nous démontre qu’elle se rencontre au delà du bassin de la Méditerranée, qu’il s’agit plutôt d’une affection de la région sus-tropicale du globe, et que, par conséquent, la dénomination de « fièvre méditerranéenne» ne répond pas à la réalité. 4° L’examen de la question du diagnostic différentiel et la com- plexité du tableau clinique et des formes de cette maladie nous amènent aux conclusions suivantes, que nous avons déjà émises : a) Le diagnostic précis de la fièvre méditerranéenne ne peut être jamais posé avant le sixième jour. b) Ce diagnostic doit toujours être contrôlé par la séro-réaction de Wright. Dans les cas aigus, il serait bon de faire en même temps le séro de Widal et la recherche de l’hématozoaire de Laveran. Dans les cas chroniques, le séro d'Arloing et Courmont et la recherche du spirille d'Obermeïer éviteront bien des erreurs. 5° L’existence de cas aigus mortels, relativement fréquents, les complications auxquelles sont exposés les malades atteints de fièvre méditerranéenne et les séquelles que laisse cette maladie, doivent nous amener à la considérer comme une maladie bien plus sérieuse qu’on ne l’a dit, et à faire toujours un pronostic réservé. 6° La comparaison que nous avons faite — entre la fièvre médi- H 8