Mémoire sur l'organisation de l'enseignement et de l'exercice de la médecine : précédé de vues générales sur l'instruction publique / par G. A. Crespin.

  • Crespin, Guillaume André.
Date:
[between 1820 and 1829?]
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Credit: Mémoire sur l'organisation de l'enseignement et de l'exercice de la médecine : précédé de vues générales sur l'instruction publique / par G. A. Crespin. Source: Wellcome Collection.

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    collèges qui leur seront confiés, et on augmentera celui des autres. Loin de nuire à l’enseignement, la diversité des institutions produira, pendant quelque tems, une émulation utile. Chaque classe de professeurs voudra soutenir sa réputa- tion j les anciens, pour surpasser les succès de la nouvelle corporation; les membres de celle-ci, pour la maintenir et prouver qu’elle mérite la préfé- rence. Tout se réduira donc , en ce qui concerne l’exécution , d’une part à des formations, et de l’autre à des extinctions successives et graduelles ; et pour ce qui regarde les premiers effets, à une émulation utile. Peut-être répétera-t-on qu’en confiant l’enseignement à un corps doiit les membres appartiennent à la religion de l’état, on porte atteinte aux droits civils de ceux qui n’ont pas la même croyance. Partir de ce point pour exclure de l’enseignement public la religion domi- nante , n’est-ce pas se mettre dans la position où la minorité veut faire la loi à la majorité? Que devient donc ce principe si cher aux auteurs de cette objection, qui veut que la loi soit l’expression de la volonté du plus grand nombre 7 En établissant le contraire, ne pose-t-on pas, selon le même système politique, les fondemens du despotisme pur ? Le caractère radical des factions , c’est de n’avoir que des intentions, et de se servir de toute sorte de principes, quelqu’opposés qu’ils soient entre eux, lorsqu’ils peuvent être utiles. Selon leur position, elles appèlent à leurs secours tel ou tel système. Le grand talent consiste à les présenter de manière à masquer les contradictions. Revenant à notre objet , pour sauver toute atteinte à la loi fondamentale de l’état, nous proposons les moyens suivans : 1. ° Dans les villes où les français relîgionnaires seront à un nombre déterminé par le gouvernement, ou, si l’on veut, par une loi, il exis- tera une ou plusieurs écoles primaires et un collège , confiés à des chefs, à des professeurs et ù des inspecteurs appartenant à la religion parti- culière. Comme les autres établlssemens, ils seront soumis à la surveillance de la commission locale, et aux ordres , aux décisio^is et arrêtés du conseil royal de l’instruction publique. 2. “ Dans les villes où le nombre des relîgionnaires n’autorisera pas ces établlssemens, le père ou le plus proche parent de l’enfant déclarera au chef du collège que l’élève n’appartient point à la religion de l’état. Celte décla- ration, consignée dans im registre, autorisera l’élève à se refuser à tout acte de religion étranger à la sienne. Dans ses divers rapports , le directeur consacrera un article à faire connaître la manière dont les professeurs se comportent envers ces élèves. Ceijx-ci seront sous la protection spéciale de la