Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 19 juillet 1841, / par J.-M.-Bruno Arnaud, de Maraussan (Hérault). I. Des symptômes de la péritonite tuberculeuse. ... [etc].

  • Arnaud, J.-M.-Bruno.
Date:
1841
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Credit: Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 19 juillet 1841, / par J.-M.-Bruno Arnaud, de Maraussan (Hérault). I. Des symptômes de la péritonite tuberculeuse. ... [etc]. Source: Wellcome Collection.

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    — 18 — nique, on observe des signes certains d’une affection tuberculeuse des poumons, on est naturellement porté à penser que celle du péri- toine est de même nature; et presque toujours louverture des ca- davres vient démontrer la justesse de ce diagnostic, comme cela est arrivé pour la seconde observation de M. Logerais. Dans quelques cas, l’effet du traitement peut contribuer à éclairer Je médecin sur la nature de la maladie. Dans les péritonites franches, une fois que les symptômes inflammatoires ont disparu, les malades commencent à reprendre des forces et éprouvent rarement des re- chutes, quand surtout aucune cause connue, aucun écart de régime, ne sont venus les produire. Lorsque , au contraire, après la cessation ou une diminution notable des phénomènes inflammatoires, on voit les malades dépérir rapidement et tomber dans le marasme, on doit fortement soupçonner la nature de la péritonite. J en dirai tout autant de ces rechutes nombreuses survenant à peu de distance les unes des autres et sans cause évidente, comme M. Logerais eut occasion de l’observer sur le malade dont il a été plusieurs fois question. A propos des effets du traitement, je citerai un cas que j’ai pu observer moi- même , il y a à peu près quatorze mois , à l’Hôtel-Dieu, dans le service de M. Rostan, sur un jeune garçon de seize ans, qui, lors de son en- trée à l’hôpital, présentait les symptômes d’une péritonite aiguë assez intense, sans qu’on trouvât dans les circonstances antécédentes rien qui pût l’avoir occasionnée. 11 fut soumis à un traitement antiphlogis- tique, et, sous l’influence de ce traitement, le pouls , qui était d’abord fréquent et fort, perdit et de sa fréquence et de sa force; les autres symptômes inflammatoires diminuèrent aussi considérablement. Mal- gré cela, le ventre conserva son volume, peut-être même en acquit-il davantage, et le malade tomba en très-peu de temps dans un amai- grissement très-prononcé. Deux mois s’étaient à peine écoulés depuis l’apparition des premiers symptômes de péritonite, qu’il avait cessé de vivre. A l’ouverture du cadavre , on trouva l’épiploon et les intestins réunis en une masse compacte et remplie de tubercules. La poitrine