Rapport sur les résultats obtenus dans le traitement des enfants scrofuleux à l'Hôpital de Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais) / par M. le docteur Bergeron.

  • Bergeron, Jules, 1817-1900.
Date:
1866
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Credit: Rapport sur les résultats obtenus dans le traitement des enfants scrofuleux à l'Hôpital de Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais) / par M. le docteur Bergeron. Source: Wellcome Collection.

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    bains de mer, les eaux salines ou sulfureuses, peuvent être sérieusement organisés en faveur des classes pauvres, sans imposer des sacrifices trop lourds aux budgets départementaux, les seuls évidemment qui doivent supporter ces charges, je ne me dissimule pas, dis-je, que ces indications seront impuissantes à convaincre tout d’abord la plupart des conseils généraux de l’utilité et de la possibilité d’installer, soit sur les côtes, soit dans les thermes appropries, des hôpitaux pour les scrofuleux de leur département; je ne fais même aucune difficulté de reconnaître que ces con- seils, avant d’accepter aucune discussion sur de pareilles mesures, seront en droit d’exiger qu’on leur fournisse sur la distribution géographique de la scrofule des documents plus précis que les tableaux du ministère de la guerre, et notamment la répartition par canton (1) au lieu de chiffres bruts sur l’ensemble du département. Mais je vais plus loin, et je dis que même édifiés sur tous les points, les conseils généraux appelés à se prononcer sur cette grande mesure d’hygiène publique hési- teraient sans doute encore à décider en principe son organisation si, d’ici là, le dé- partement de la Seine ne devait se charger de fournir en faveur de l’idée, le plus puissant de tous les arguments, à savoir, sa réalisation sur la plus large échelle pos- sible, par la construction du nouvel hôpital de Berck. Cet établissement doit donc présenter ce double et immense avantage, d’abord de répondre à une nécessité pressante, celle de hâter la mise en traitement des scrofuleux de Paris, puis d’ouvrir la voie à des entreprises de même ordre, dont la généralisation sur divers points de l’Empire constituerait certainement l’une des œuvres les plus utiles, les plus fécondes de notre temps. Quel sort l’avenir réserve- t-il à celte œuvre de progrès? Je l’ignore, mais je ne puis me résigner à croire qu’elle soit destinée à rester indéfiniment à l’état de projet ; en tous cas, l’initiative prise par l’Administration de l’Assistance publique dùt-elle être isolée, et l’exemple donné par le département de la Seine dùt-il rester sans imitateurs, que le mérite d’avoir montré et frayé la voie, —et il vous est acquis, — n’en resterait pas moins considérable aux yeux de quiconque prend souci des progrès de l’hygiène publique. Agréez, etc. Signé J. BERGERON. Paris, le 15 juillet 1866. (1) A l’occasion de mon travail sur la prophylaxie de la teigne, j'ai déjà émis le vœu que la division par cantons fût introduile dans le relevé des opérations des conseils de recensement ; or, cette modifica- tion, qui est indispensable pour la teigne, serait aussi d’une grande utilité pour la scrofule ; déjà plu- sieurs médecins militaires, parmi lesquels je citerai M. le docteur Bertrand, ont entrepris d analyser les tableaux du ministère par cantons et même par communes, et par l’intérêt considérable que présentent ces travaux, on comprend de quelle immense utilité serait une pareille étude sur chacun des départe- ments de l’Empire.